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Le discours de Pauline Marois

Publié le 16 juillet 2009 par Politicoblogue

source: cyberpresse

Du côté de la vie
Discours de Pauline Marois
Le 12 juillet 2009

Chères Québécoises, Chers Québécois,

Je choisis cette période de l’’année où la politique prend des vacances pour m’adresser à vous en toute liberté et franchise.

Vous le savez, mon engagement social et politique ne date pas d’’hier. J’ai connu la joie immense de voir le Québec sortir de l’ombre canadienne pour prendre sa place dans le monde. J’ai vu l’’Expo 67, les Jeux Olympiques de Montréal, la création du Parti québécois, ses réalisations, j’ai vu émerger des talents, j’ai vu la différence s’’affirmer. Et cette effervescence québécoise, je l’’ai ressentie de tout mon être. Elle nous disait que de cette différence, nous pouvions faire un pays.

Ma venue en politique a été motivée par ce désir de passer du rêve à la réalité. Le Québec est souverain. Il possède une langue, un territoire, des lois. L’’indépendance lui donnera le pouvoir de contrôler toutes ses lois, de  prendre toutes les décisions qui le concerne. L’’indépendance nous permettra d’’être nous-mêmes pleinement, de nous distinguer davantage et d’inspirer les autres.

Force nous est d’’admettre que le Canada n’’a pas respecté les règles élémentaires de la démocratie en s’’immisçant, en 1995, dans notre référendum sur notre avenir. Nous savons que des citoyennetés ont été octroyées à des personnes qui étaient au Québec depuis trois semaines. Nous savons que des Canadiens ont trouvé le moyen de voter  à notre place et que des millions de dollars de notre argent ont servi à financer la campagne du NON. Qui a été puni?

NOUS avons été punis. NOUS avons été dépossédés de notre pays. Il n’’y a pas eu de véritable enquête, pas de coupables, mais 6 millions de victimes. Le Canada, en ce soir d’’octobre, a démontré que  la corruption n’est pas seul l’apanage des pays sous-développés et qu’’une dictature n’est pas forcément militaire.

Je me souviens d’’un Jean Chrétien se servant des chèques de pension de retraite pour alimenter la peur. Regardez ce qui s’est passé avec la Caisse de dépôt et placement! Jean Charest a mis son nez dedans et nous a fait perdre 40 MILLIARDS de NOS économies! Dès l’’élection du gouvernement Harper, le Québec a été pénalisé de plus de 1 milliard de dollars!

Depuis le référendum de 1995, tous les coups envers le Québec semblent permis. On assiste à son effritement. François Legault n’’est pas le seul à en être mortifié. Tous les acquis de la révolution tranquille nous filent entre les doigts. Nous ne savons plus où donner de la tête pour sauver les meubles.

Nous avons perdu la Bourse de Montréal, l’’aéroport de Mirabel, les Expos, le zoo de Québec, le Grand Prix de formule 1, les Nordiques, Alcan, des emplois, des subventions aux artistes, les vies de soldats de Valcartier, etc. sans compter ce qui nous attend avec les projets de La Romaine et Rabaska. Rappelez-vous notre lutte pour la sauvegarde du Mont-Orford! Les libéraux étaient prêts, nous sommes prêts disaient-ils, à vendre une partie de la montagne à un promoteur immobilier!

Imaginez si nous avions pu célébrer les 400 ans de Québec dans notre pays! Si nous avions pu envoyer nos athlètes vêtus de costumes québécois fabriqués au Québec aux Jeux Olympiques de Pékin!

Il nous reste à imaginer l’’avenir. Et c’’est pourquoi je suis revenue en politique. Je pourrais, vous n’êtes pas sans le savoir, rester chez moi à m’occuper de mon jardin, à recevoir mes enfants, mes amis. Je pourrais passer le restant de mes jours à voyager autour de monde. J’’ai choisi de travailler AVEC VOUS POUR NOUS afin de REPRENDRE le pays que nous habitons. Le Québec NOUS appartient. Comme les Plaines d’Abraham, La Romaine, le Labrador, le Nunavut, ses minerais, ses forêts, ses étendues d’eau. Les Canadiens n’’ont pas à  disposer de ce qui est à nous.

Québécoises, Québécois, je vous invite à mettre votre pied à terre. Il est temps que cesse le pillage! Prenons notre place!

Préparons-nous dès à présent en vue des prochaines élections qui seront CRUCIALES pour l’’avenir de notre peuple. Ces élections nous ne pouvons nous permettre le luxe de les perdre. Il en va de notre vie ou de notre mort. Je m’’engage, ici, aujourd’’hui, à déclarer l’’indépendance du Québec advenant une victoire électorale. Un vote pour le Parti québécois sera un vote pour notre liberté, un vote pour la vie. D’’une nouvelle défaite, les Québécois ne pourraient se relever. En ce cas, les députés du Parti québécois et moi-même remettrions notre démission.

Mais, nous vaincrons!

Nous sommes uniques, vaillants, habiles, créatifs, amusants, beaux! Nous sommes de langue française. Nous sommes le Québec et le Québec est notre pays!

Le discours que Pauline Marois ne prononcera pas!
Caroline Moreno


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