Magazine Humeur

Les dindons de la farce

Publié le 16 juillet 2009 par Olivier57

On peut être ministre et rester un grand naïf. C'est ce que vient de prouver Patrick Devedjian en jugeant que la baisse des prix dans la restauration après le passage de la TVA au taux réduit de 5,5% au 1er juillet ... n'allait va pas assez vite...

Il était pourtant clair que cette baisse de la TVA n'aurait guère d'impact sur les prix et créerait encore moins d'emplois dans la restauration. Tout au plus pourrons nous assister à quelques baisses et embauches symboliques, avec renfort marketing, histoire de sauver les apparences, mais la majorité des 19,6% ira à moyen si ce n'est à court terme et sans coup férir, dans la poche des restaurateurs et c'était bien prévisible.


Au moins aurons nous gagné, pendant quelques années, l'arrèt des sempiternels larmoiements, comme le prouve d'ailleurs le silence assourdissant reproché à André Daguin, par le dit ministre qui "aimerait entendre un peu plus la voix de l'ancien président de l'Union des métiers de l'industrie hôtelière, qui a réclamé au gouvernement pendant des années cette baisse de la TVA". Ah, mais Monsieur le Ministre, vous devriez savoir que ce n'est plus lui, c'est maintenant Mme Pujol la présidente. Et les promesses passées, vous savez...

Il me vient à l'esprit une anecdote d'une voisine boulangère, un secteur où la TVA à 5,5% a bien entendu permis de faire baisser les prix...

Celle-ci qui se plaignait donc du prix du blé, de la main d'oeuvre, des exigences des salariés, des difficultés à joindre les deux bouts... Au fil de la conversation, elle me pris à témoin en me disant "Et en plus, les gens ne sont pas aimables, figurez vous qu'une cliente m'a presque agressée parce qu'elle avait fait dix minutes de queue". Comme j'observais qu'une queue de dix minutes était plutôt un signe de bonne activité, elle finit par reconnaitre que tous comptes faits, elle ne vivait pas si mal.

Le malheur, c'est que nous autres français sommes trop souvent à avouer plusieurs tons en dessous de ce que nous gagnons réellement. Et le drame, c'est que nous finissons par nous croire. Et ce faisant, nous avons une petite tendance à freiner nos investissements. Ce qui finit par nous donner raison...¨

Et nous voilà, comme nos ministres, les dindons d'une farce que nous avons nous mêmes mis en scène...


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Olivier57 11 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines