On peut comprendre la lettre de Martine Aubry à Manuel Valls, le même qui, lors du Congrès de Reims, avait fustigé les tricheries des amis de M. Aubry, les menaçant de la justice, oubliant celles du camp de Mme Royal.
En réalité, qui est Manuel Valls ? Le petit maire d’une petite ville (Evry) rassemblant, en faisant le plein, 300 personnes pour une réunion d’envergure nationale (dont une majorité d’Evryens), représentant moins de 1% des adhérents du PS et qui ne doit sa notoriété qu’à la complaisance des médias qui se ruent sur ses déclarations publiques, et l’invitent à chaque occasion, car ses déclarations sont, la plupart du temps, teinté d’un sarkozysme que ne désavoueraient pas ses très proches: A. Bauer (M. Sécurité de N. Sarkozy) et S. Fouks (disciple de Séguéla et PDG d’Euro RSCG).
Mais que dire alors de J. Lang qui a permis que passe la Réforme constitutionnelle voulue par notre Président-Soleil, partisan d’Hadopi, ou M. Rocard qui n’en finit pas d’accepter des missions sarkoziennes ?
On peut comprendre que des critiques incessantes contre le PS agacent sa 1ère Secrétaire. Mais que dire alors de MM. Peillon, Montebourg, Rebsamen, Collomb, …, l’ex-homme de JN Guérini, le jeune loup, le vieil apparatchik et le baron local, …, n’ont pas eu grand chose comme paroles aimables à l’égard de la direction issue du Congrès de Reims.
Les candidats à la Présidentielle piaffent: Mme Royal et ses réseaux parallèles de Désir d’Avenir, MM Peillon, Valls, Moscovici, Hollande ont déjà annoncé leurs candidature, rajoutant encore au désordre ambiant.
Si l’on rajoute à cela les jeux “perso” de roitelets tels que JM Guérini, G. Collomb, G. Frèche ou les hiérarques du Pas de Calais, qui entendent faire la loi chez eux, que reste-t-il du Parti Socialiste ? Toutes ces interventions renforcent l’image désastreuse de la lutte des rats, qui est déjà la sienne. Le Congrès de Reims n’aura été finalement que l’avant-dernier révélateur d’une dégénérescence de bientôt vingt années aggravée par F. Hollande, entrecoupée des quelques succès électoraux dûs au rejet d’une droite brutale.
En fait, ce parti est mort, vidé de toute substance, tels les insectes apparemment intacts mais totalement vidés que l’on trouve, secs, sur les toiles d’araignées. Et ne parlons pas de l’inexistence, ou de ses propositions qui, comme pour les Européennes, masquaient la réalité d’un alignement sur les social-démocraties européennes les plus droitières.
JL Mélanchon est le seul qui aura eu le mérite d’être conséquent mais son départ ne permet pas l’effet de seuil nécessaire pour que s’amorce une dynamique de reconstruction de la gauche qui permettrait d’espérer pour 2012. Les appareils (national et locaux) permettent à tous ceux qui sont en place de continuer à espérer des et leurs rodomontades n’iront pas jusqu’à quitter ce parti qui leur a été bien utile jusqu’à présent et qui leur permet de continuer à espérer. Je pense par contre aux militants, les vrais et qui restent encore, tels la femme battue qui ne conçoit pas de quitter son foyer, jusqu’à ce qu’une raclée un peu plus violente que les autres ne la mette à mort.
- Petit manuel du parfait petit spéculateur: « Acheter avec son argent, c’est marcher, à crédit, c’est faire du vélo, avec l’hypothèque, c’est rouler en voiture. N’achète pas avec ton argent, profite de l’argent des banques ». Entre les livres.
- Retraites, les fausses évidences. Le Monde.