Ne pas perdre la face, qui perd gagne

Qu’est ce qui va changer maintenant, encore plus ou moins d’immigration et de demandeurs d’asile qu’avant, mais quant aux besoins des gens du pays ... ?

Exit Annemie Turtelboom, la libérale flamande (VLD) en échec depuis quatre années et alors, quelle autre résolution compatible avec une immigration réussie, continuer l’enfermement des sans-papiers ou des expulsions exemplaires à la pelle... ?

On annonce une démographie plus importante pour la Belgique dans les dix ans, avec une précarité pour ne pas dire un effondrement de 800.000 emplois dans l’année à venir, avec plus ou moins de budget, mais avec une relance économique toujours attendue et pas avant combien de temps...alors que pourra faire ce gouvernement dans l’urgence pour satisfaire tout le monde ?

Pas grand-chose avec une prédominance de décisions de droite au pouvoir fédéral et de centre-gauche aux entités fédérées.

La saga du chambardement fédéral à partir des élections régionales à bien eu lieu cette semaine, avec la présidence ad intérim de Guy Verhofstadt à la tête de l’Open VLD, qui a réussi à insuffler le Budget qu’il lorgnait à son ancien porte-parole Guy Vanhengel ( en remerciement de son score électoral à Bruxelles) et qui a déclenché le départ de Karel De Gucht vers la commission européenne (remplaçant le MR Louis Michel) dont le poste avait été promis à l’ex-Premier ministre Yves Leterme (CD&V) qui réintègre ainsi le gouvernement fédéral après avoir été emporté par le "Fortisgate, comme quoi personne ne perd rien, mais tout est bien une question de partage entre eux... !

"Asile et budget au programme de ce week-end", alors que le nouveau gouvernement est en place, son premier examen de passage se pose sur un premier défi majeur pour le  Conseil des ministres qui devra agir avec célérité, en seulement trois jours, pour finaliser un accord pour les sans-papiers, mais pour trouver l’apaisement et sans le recours à un conclave, les partis flamands liquident le différend PS (Marie Arena dessaisie du dossier )-CDH-VLD (Annemie Turtelboom passée ministre de l’Intérieur) sur l’Asile en reléguant la compétence du dossier au CDH Melchior Wathelet (cumulant les fonctions de secrétaire d’Etat au budget et à l’Asile et l’immigration) et en partie à Philippe Courard (PS), sauvé par son président Elio Di Rupo qui lui a remis la compétence de secrétaire d'État avec le Fédasil, l’Intégration sociale et la Pauvreté, de quoi étanché sa soif suite à sa sortie de Wallonie.

Après tout, c’est bien une affaire d’humaniste reposant sur une situation budgétaire satisfaisante pour statuer sur une politique conforme d’accueil de réfugiés économiques, mais à condition de disposer des moyens nécessaires et ce n’est pas le cas ; la solution idéale n’étant pas d’enfermer les demandeurs d’asile dans des centres fermés, ni d’accroître les risques de sécurité par un manque de contrôle de ces populations fragilisées et sans aucune ressource financière, mais ces marges budgétaires existent-elles ou mène-t-on une politique d’immigration à crédit sur le compte du budget de la Sécurité sociale des travailleurs belges, il faut faire un choix redoutable, mais logique et transparent pour tout le monde... ?

Le premier Conseil des ministres du nouvel exécutif d’Herman Van Rompuy aura un menu copieux ce week-end, veille de notre Fête nationale, avec l’épineux dossier du Gouvernement fédéral de l’asile qui n’a que trop duré (dont le VLD ne souhaite pas de nouvelle circulaire) et l’immigration en question (le maintien des régularisations individuelles) et naturellement le dossier le plus important, le budget qui doit absolument tendre vers l’équilibre à l’horizon 2011 sur base des efforts à fournir pour le niveau du pouvoir fédéral hors sécurité sociale et des pouvoirs des entités régionales et communales (grâce aux objectifs Flamands plus performants et radicaux que les Francophones toujours dans le vague), dont tout prête à croire à l’aboutissement d’un accord partagé entre tous les partis de cette nouvelle dynamique gouvernementale, avec "le jeu que personne ne perd, mais que tout le monde gagne"...plutôt rassurant à quelques jours du 21 juillet, pouvons-nous imaginer une meilleure cohésion sociale et prise de direction de ce gouvernement pour anéantir la spirale de cette crise infernale et pourvoir au redressement du "laisser aller" qui affecte le pays depuis trop longtemps... ?