L’épique et pathétique directeur général de la SSR Armin Walpen a trouvé un sujet de choix pour augmenter la température du rentier helvétique par canicule: toute la faute vient de lui ! Ce privilégié immonde qui est exonéré de concession dans certains cas très particuliers fait basculer les comptes de la SSR dans le rouge au point de devoir mettre au point des plans supplémentaires à convergences multiples pour trouver quelques économies par ci par là.
Le tout proféré avec le plus grand sérieux et des menaces de tirer la prise de certaines chaînes “coûteuses” comme par exemple Option Musique, qui doit bien coûter un dixième du budget de la Première par temps d’orage.
S’il n’avait pas confirmé ses propos on aurait cru à une blague, mais non Walpen persiste et signe. Le brave homme a dû attraper un sérieux coût de chaleur car s’il cherche à faire des économies dans son grand vaisseau fantôme, ce n’est pas bien difficile. Il n’a qu’à se baisser pour ramasser les millions.
Ceux qui servent à payer des invétérés et incorrigibles bavards soi disant cultivés pour produire à grands frais des programmes d’Espace 2 que 1 % de la population écoute quand elle ne peut pas recevoir un autre poste et que le temps est maussade. Ceux qui servent à financer le luxe dans lequel travaillent certaines équipes de producteurs journalistes TV mangeant à tous les râteliers mais produisant des sommes de bêtises quotidiennes ou hebdomadaires. Ceux aussi qui servent à financer des installations techniques royalement pourvues des dernières techniques mais parfaitement sous-occupées car fort mal dimensionnées et inadaptées à la demande.
Le luxe est aussi un état d’esprit qui à force d’habitude échappe à l’esprit critique intérieur et même à Walpen donc : on ne produit pas sans assistant(e) de production et assistant(e) de l’assistant (e)de production. Au fond, le système de travail à la SSR est resté calqué sur celui des années 1970 où la dimension et la position du bureau dans l’immeuble, de même que le nombre d’assistantes et la hauteur de leurs talons renseignent mieux sur le rang hiérarchique occupé par l’intéressé que ses diplômes personnels et ses faits d’arme, s’il en a à revendiquer.
Car ce qui coûte cher aussi dans ce grand vaisseau, ce sont les hiérarchies et sous-branches sur lesquels chaque volatile estime devoir occuper une place de cadre ou de sous-cadre. Et aussi ce fameux état d’esprit corporatiste maison, qui fait que seuls sont élus ceux qui ont été adoubés en bonne et due forme, peu importe finalement si ce qu’ils produisent est nulissime. Les autres ne pourront éventuellement faire entendre leur voix que si un accident survient qui permettra le cas échéant leur initiation et leur entrée toute provisoire dans la secte.
Oui au service public, oui à la SSR, mais que Walpen apprenne tout d’abord à faire un vrai budget (il est bien payé le bougre) et se mette à exiger que la gestion de son vaisseau repose vraiment sur une analyse des coûts bénéfices des prestations de service public. Il suffit de pratiquer avec la volonté de le faire correctement un seul exercice de Zero Base Budgeting à la SSR pour trouver comment la rendre bénéficiaire et donc comment faire baisser la concession.
La première mesure serait peut-être de changer de directeur général et d’en louer un plus jeune pour moins cher. Ça se trouve.
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SSR: Walpen passe, le rentier trépasse
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