Hôpital La Musse, Saint Sebastien de Morsent (Eure) - Samedi 18 juillet 2009
Hé oui, cela fait un bout de temps que je n'ai pas écrit dans mon blog, ni envoyé de mails... Et c'est aujourd'hui la première fois que je retrouve mon clavier avec une excellente connexion Internet...
Alors que c'est-il passé ? Ma fille, qui scrutait ma boîte mail, m'a dit que vous étiez nombreux à vouloir savoir....
Hé bien j'ai eu un grave accident de santé, puisque que je suis amputé de la jambe droite juste au dessus du genou...
Le samedi 30 mai, chez moi, j'ai ressenti une douleur atroce dans cette jambe... vers les 20 heures (j'étais en train de prendre une photo de mon petit-fils avec le genou droit à terre, et en me relevant...)... Le temps que ma famille se rende compte que c'était grave, que mon fils Nicolas appelle tout azimut pompiers, samu, toubibs... je me suis retrouvé après un stop à l'hôpital de Mantes la Jolie, à la Polyclinique de la même ville (distante de chez moi d'environ 50 kilomètres). Et je suis passé sur le billard, plus ou moins inconscient vers les 2 heures du matin avec tout une équipe au complet. L'opération a duré 3 heures à ce que l'on m'a dit.
De quoi s'agissait il ? En terme compréhensible par tout un chacun, il s'agissait d'un anévrisme de l'artère fémoral sous le genou. Anévrisme qui empêchait le sang d'irriguer normalement le bas de la jambe. Comme vous le savez, le corps médical français n'aime pas trop la publicité (même si elle est à son honneur)... Je ne vais donc pas donner de nom. Mon chirurgien a essayé de sauver la jambe en me faisant un pontage. Mais peine perdue. "7 à 8 heures sans irrigation c'est trop. 3 à 4 heures est le maximum" m'a dit-il (je reviendrais sur ce point dans un prochain post : "ma jambe contre une fibre optique").
Au bout d'une semaine, voyant que l'état de la jambe empirait, il a amputé au dessus du genou. En fait, je suis passé 4 fois sur le billard, et mes changements de pansements, même en respirant du gaz "Kalinox", supposé me faire penser à autre chose, était d'une grande douleur. Et pourtant j'étais suivi par une équipe d'infirmières des plus compétentes, sympathiques, au petits soins, mignonnes, etc...
Heureusement que mon épouse Francine m'a constamment remonté le moral (Francine est qui vous savez), ainsi que mes enfants Caroline et Nicolas, car je pense que sans eux je me serais laissé partir vers d'autres horizons... En entrant à la Polyclinique je pesais 96 kilos (c'est trop, je vous l'accorde). En sortant début juillet, un bon mois plus tard, je ne pesais plus que ...74 kilos.
Fin Juin, la cicatrisation a enfin démarré convenablement. Et je suis arrivé à la Musse (centre de rééducation), dont je vous parlerais dans un prochain post.
Et pour terminer ce petit post (je fatigue encore pas mal), je tiens à remercier tout ceux qui ont demandé des mes nouvelles, et qui m'ont soutenu... Vincent Montet qui a créé le wall "billautshow must go on" sur Facebook, (wall que je ne n'ai pas encore visité - mais je vais y aller ce week-end - ma fille m'avait lu quelques commentaires qui m'ont ému jusqu'aux larmes -)... ceux qui sont venus me voir (et que j'avais dissuadé de venir : car quand vous êtes sous morphine en haute dose, la conversation est plutôt réduite). Et toutes mes excuses à ceux à qui je n'ai pas pu répondre au téléphone, aux SMS, aux mails... et à ceux que j'avais interviewé avant mon problème de santé, et dont je n'ai pu mettre en ligne leur billautshow.
Enfin, un dernier très grand merci à 2 amis : Jean Penicaut, et Abdallah Hitti. Le premier, sans me le dire, a envoyé un mail (mail que j'ai lu plus tard et que j'ai trouvé un peu - comment dire - comminatoire) à la Direction de la Musse, lui demandant d'installer une connexion Internet dans ma chambre (il n'y pas Internet dans les chambres de La Musse - il n'y en avait pas non plus à la Polyclinique)... Il a ensuite appelé plusieurs fois au téléphone la Directrice générale... Bref, il les a convaincu que la chose serait bonne pour mon moral (j'en profite pour remercier Catherine Palladitcheff, la Directrice, d'en avoir accepté le principe). Et enfin, mon ami Abdallah, qui m'a fait installer une ligne ADSL en actionnant le responsable du département "Evénements" de FT : Mr Robert Pétard, qui a fait grande diligence, puisque la ligne ADSL a été ouverte en quelques jours seulement.
Une pensée enfin pour Jean Michel Planche : au cas où le filaire aurait été impossible, il m'apportait tout ce qu'il faut pour le 3 g... Jean Michel est en ce moment à New-York pour vendre ses solutions witbe aux Américains. Souhaitons lui bonne chance.
Ce qui fait que me voilà avec une livebox dans ma chambre à La Musse. Et je n'ai pas encore testé le débit, mais manifestement il est plutôt bon.
Voilà. Vous savez tout. Dans un prochain post je vous parlerais de ma rééducation à la Musse.
Peut-être qu'une nouvelle vie commence pour moi. Allez savoir....
