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Concert, émoi et moi et moi....

Par Mamancelib
Concert, émoi et moi et moi.... Tout ce que je décrivais dans mon billet d'hier résume parfaitement pourquoi j'aime tant aller à des concerts : existe-t-il une meilleure façon de vivre et de ressentir la musique d'un artiste ? C'est là tout le pouvoir de la musique : avec certains mots sur quelques notes, un artiste peut arriver à toucher de parfaits inconnus. Et quand on entend ces mêmes mots sur ces mêmes notes dans un concert, l'émotion n'en est que plus intense... et au cours de ces derniers jours, j'ai pris des réserves de belles émotions grâce au concert de U2.
Toutes les chansons du concert de U2 sans exception m'ont touchée... Chacune différemment... Mais absolument toutes et pour diverses raisons... Je rattache beaucoup de chansons à des périodes précises de ma vie ou à des personnes particulières. J'en avais déjà parlé ici ou là. Et même, les gens qui me connaissent assez bien pour ça, m'associent souvent à des chansons ou des artistes : je ne compte plus les "tiens, j'ai entendu Cali / Lenny Kravitz / Zazie, j'ai pensé à toi !". Et, Saint Louis vient d'y ajouter U2 : "Mais, enfin MC, tout l'album "No line on the horizon", c'est toi et l'année scolaire qu'on a passée ensemble !"... Mais pourquoi ne suis-je pas prof de musique ? (à moins que...)
Mais, mercredi soir,  quand les premiers accords de One ont resonné, j'ai cru que mon coeur allait s'arrêter de battre. One est une chanson hautement symbolique de ma vie : c'est celle que j'ai écoutée le plus lors du décès d'un ami quand j'étais ado; c'est celle sur laquelle je devais ouvrir le bal de mon mariage avec mon ex; c'est celle qui est passée à la radio au moment où il faisait ses valises pour partir; c'est celle que Saint Louis avait mise dans la voiture quand nous sommes partis comme des malades pour acheter les places de U2 et bein d'autres choses encore... Et là, toute l'émotion contenue depuis le début du concert a débordé : je me suis mise à pleurer... Je n'ai pas versé quelques larmes, non, j'ai pleuré, écrasée par l'émotion. Mais comment une telle voix peut-elle dire des choses qui me touchent tant sur une telle musique ? Comment quelque chose d'abstrait peut autant me retourner ?
Et les bras amis de Saint Louis m'ont serrée, juste parce qu'il savait que là, j'avais juste besoin de toute la tendresse qu'on peut offrir à quelqu'un qu'on aime; et faute d'avoir un amoureux, les bras d'un ami qui vous serre contre lui, ça vaut tout l'or du monde... On a chanté, ensemble, "We're one, but we're not the same, well, we hurt each other, then we do it again, you say"....

One


J'avais vu la set list du concert avant le jour J, et je savais qu'à partir de One, toutes les chansons allaient être très particulières pour moi : déjà, parce qu'elles annonçaient la fin du concert, et surtout parce qu'elles sont toutes porteuses d'émotions...
Parce que With or without you, c'est un peu notre hymne de mamans célibataires avec MissB. Je ne compte plus le nombre de fois où nous avons chanté avec Bono, en voiture, ensemble, en hurlant avec lui sur la chanson... Un peu comme si c'était notre hymne de décompression. Ca doit être là, d'ailleurs, que nous nous sommes promis d'aller voir U2 en concert par tous les moyens. J'ai dû regarder un demi million de fois cette vidéo live de cette chanson et, immanquablement, ma gorge se serre et je sens mon coeur battre fort., à chaque fois... Et puis, cette chanson est tout simplement un bijou où la voix de Bono est fascinante par tout ce qu'elle peut exprimer... Et là, de l'entendre en live mercredi dernier, l'émotion était au rendez-vous, comme prévu, mais plus contenue que sur One : je l'ai chantée, à plein poumon, main dans la main avec MissB et Saint Louis... On a hurlé le bonheur qu'on avait d'être là et toute notre rage pour d'autres choses en même temps que Bono...



With or without you


Et puis, Moment of surrender a fini de m'achever. Je savais que c'était la dernière du concert. Cette chanson me prend aux tripes. Dans la version studio, j'y retrouve la voix chargée de Bono qui me tord le coeur et me serre la gorge. Et quand j'ai commencé à vraiment écouter les paroles, j'ai compris pourquoi cette chanson me touchait jusqu'au plus profond de moi... Comment est-ce qu'une chanson peut donner l'impression de vous faire vibrer jusqu'au plus profond de vous mêmes ?  J'ai l'impression que la moindre parcelle de mon corps est transpercée par cette chanson.
Et l'interprétation que Bono en fait en live est phénoménale. Magnifque. Hors norme. Sachant qu'on venait juste de vivre One, Ultraviolet et With or without you à la suite, la voix de Bono est allée encore au delà de la chanson en elle-même. Et si je n'avais pas eu Saint Louis qui m'avait repris dans ses bras, je crois que je me serais laissée submerger par l'émotion (encore !). Parce que même si il n'y a rien d'autre qu'une profonde amitié entre lui et moi, j'avais là aussi besoin de ne pas me sentir seule sur cette chanson.




Moment of surrender


C'est pour ça que j'aime les concerts. Parce qu'on sent la musique vivre en soi. Parce qu'on découvre ou re découvre certaines chansons. Parce qu'on vibre sur chaque accord. Parce qu'on se laisse entraîner à des années lumières de notre quotidien. Parce qu'on crie notre rage. Parce qu'on hurle notre bonheur. Parce qu'on se laisse submerger par nos émotions... et c'est parce que j'ai besoin de tout ça pour avancer que la musique prend une place aussi importante dans ma vie.
Et c'est sûrement pour ça aussi que je suis ressortie si enchantée de ce concert de U2... Enchantée et émue. Sur un nuage. Comme si on m'avait injectée une énorme dose de bonheur.
Et puis, pour fermer cette parenthèse d'émotions niçoises, le lendemain du concert, Saint Louis et moi nous sommes quittés: aujourd'hui, c'est un vrai professeur certifié qui part s'installer avec sa copine à l'autre bout du monde (enfin, dans le grand Nord de la France... ). Ca y est, c'est un homme, un vrai grand garçon ! Je crois que nous nous sommes vus pour la dernière fois lors de ce concert. Et je n'aime pas les adieux... surtout quand ceux qui s'en vont sont des gens que j'aime beaucoup...
Or, Saint Louis et moi avons une profonde affection l'un pour l'autre.  En une année scolaire, nous avons appris à nous connaître et à beaucoup nous apprécier très rapidement. Malgré nos dix ans d'écart, nous sommes sur la même longueur d'ondes et la complicité qui nous unit est bien réelle. Nous avons passé une année à nous taquiner, à rire, à travailler ensemble, à nous chamailler, à partager. tout un tas de choses... Avant, pendant, après le concert, Saint Louis m'a répété : "Ma MC, je suis content de partager ça avec toi... C'est un chouette truc pour finir cette année scolaire avec toi et pour nous dire au revoir !". Et puis, l'heure tournant, il m'a dit et redit combien j'allais lui manquer l'année prochaine.
Je sais que nous allons progressivement nous perdre de vue et que, plus qu'un au revoir, nous nous sommes dits adieu en partant. Entre sa toute nouvelle vie de couple, le boulot qu'il fera désormais à temps plein et l'absence de point de chute vers chez moi, nos vies feront que nos chemins ne se croiseront plus, même si tous les moyens technologiques sont là pour qu'on reste en relation. Alors, quand nous nous sommes quittés, nous sommes restés longtemps dans les bras l'un de l'autre avant que je remonte dans la voiture, mes yeux embués, cachés derrière les lunettes, et incapable de dire un mot de plus...
Et quelques mètres après avoir démarré, le hasard des CD a fait que One est venu rallonger la liste des souvenirs que j'y attache... une émotion de plus... un souvenir de plus à ranger dans mon coeur...
(demain, promis, j'arrête de parler de larmes !... parce qu'on va tous finir sous antidepresseurs à ce rythme-là !...)



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