Patricia Laranco : considérations...

Les choses n'importent que par l'importance que nous leur accordons.


N'hésitez pas à hésiter .


L'état second n'est-il pas une des conditions de l'élan créatif ?
Ce que savait la sagesse des chamanes, Rimbaud ne l'a-t-il pas repris ?
L'excès, la marge ne sont-ils pas  seuls à ouvrir l'esprit sur (à) l'espace ?
Ne faut-il pas se mettre en état second pour rèussir à se démarquer du réel ? Pour atteindre, véritablement, une dimension nouvelle et autre ?
Le génie n'est-il pas, en permanence, la proie d'un état second, décalé ?


Métis...quand t'arrêteras-tu d'interroger tes origines ?


Quand l'insecte fait
Regarde sa chrysalide
Il ne voit plus
Qu'un cocon vide et transparent


L'humanisme n'est pas une qualité transcendante ni divine. C'est simplement (du moins le crois-je) le résultat d'un dressage social.
Il n'est inhérent à la nature humaine que dans la mesure où l'espèce de mammifères, de grands primates que nous sommes a un étroit besoin de ciment, de lien social, d'ordre social pour sa survie.
C'est le christianisme qui a placé l'homme au centre de l'univers. Ce sont le christianime et ses héritières directes, les idées de la Renaissance, qui ont transformé l'empathie innée chez notre espèces humaine (dont témoignent les neurones-miroirs) et l'indispensable sens de l'organisation sociale  propre à tous les groupes humains en une philosophie qu'ils ont voulu imposer à l'ensemble du monde.


Les poètes meurent toujours d'un trop-de-vie.


Ne te demandes jamais si l'avenir aura (on non) telle ou telle forme.
Sache simplement que l'avenir aura la forme (ou les formes) qu'il voudra.
Sache aussi que, justement, son charme est d'échapper à notre emprise.


En étant, je me trouve à la confluence de tout ce qui est, de tout ce qui vibre.


Es-tu réel ? Et serais-tu réel s'il n'y avait pas les mots ?


Qu'est l'Homme ? Un singe que la nature a doté d'un cerveau trop grand pour lui ?


Ne sommes-nous pas tous des enfants seuls, perdus dessous les étoiles ?


Quand une société, dans son ensemble, croit aux fantômes et autres esprits, alors, ceux-ci existent.
Quand une société, dans son ensemble, ne croit pas aux fantômes et aux esprits, ceux-ci n'existent pas.
Le même chose est, bien sûr, valable au niveau des individus.


Le problème, avec le cerveau humain, c'est qu'il produit sa propre réalité.
Et l'Homme est toujours un peu pris en tenaille entre cette réalité et l'autre réel.


Apprendre à voir que le visage des choses est compliqué, multiple (du fait d'elles -mêmes en soi comme de la façon, des façons que nous avons de les percevoir).
Une chose n'est autre, au fond, que la rencontre d'une chose avec une perception; que l'intersection entre la chose observée et une position d'observation particulière.
Je pense qu'appréhender le monde ainsi nous rend plus tolérants.


Le mot "vérité" a quelque chose d'abrupt, de définitif, de tyrannique.
Chercher "la vérité", ça veut dire quoi, dans le cadre d'un monde aussi mobile, aussi complexe ?


P.Laranco