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Est-ce que la consommation d'oxygène maximale (VO2max) est corrélée à l'aptitude à récupérer entre des efforts brefs et intenses?

Publié le 19 juillet 2009 par Athleteendurance

Est-ce que la consommation d'oxygène maximale (VO2max) est corrélée à l'aptitude à récupérer entre des efforts brefs et intenses?

Le hockey sur glace est caractérisé par des efforts brefs et intenses entrecoupés de courtes périodes de récupération. L’énergie produite durant cette période d’effort est assumée principalement par le métabolisme anaérobie. L’aptitude du joueur à répéter des fractions d’effort intense est réduite après quelques présences sur la patinoire (généralement d’une durée de 45 à 60 secondes) : il y a diminution des réserves d’adénosine triphosphate (ATP) et de créatine-phosphate (CP).

Pour améliorer la capacité à récupérer entre les présences sur la patinoire, plusieurs entraîneurs de hockey croient qu’il est primordial d’avoir une bonne aptitude aérobie (V02max). Ainsi, ils ont souvent recours à l’entraînement aérobie, prétendant qu’il en résultera une amélioration de l’aptitude à récupérer entre de brefs et intenses efforts. Cependant, les données dont on dispose présentement indiquent le contraire.

Le but de cette étude était de cerner la corrélation entre le V02max et la capacité de récupérer entre des efforts brefs et intenses chez des joueuses de hockey de niveau universitaire.

L’étude a été menée à la fin de la saison régulière lorsque les joueuses étaient au sommet de leur forme physique. On a mesuré leur V02max et une performance à un test chronométré consistant à faire 5 tours de patinoire (partir de la ligne bleue pour revenir au même point) entrecoupés de 30 secondes de repos entre chaque tour.

Le résultat de cette recherche indique qu’il n’existe pas de corrélation significative entre le V02max et l’aptitude à récupérer entre des efforts brefs et intenses.

À noter que Balsom (1992) n’a observé aucune diminution de la performance dans des efforts brefs et intenses lorsque les joueurs ont un repos d’au moins 120 secondes et que lorsqu’ils prennent un repos entre 30 et 60 secondes, une diminution marquée de la performance se produit.

Les entraîneurs de hockey ou d’autres sports collectifs qui tiennent tout de même à développer l’aptitude aérobie d’un joueur ont sans doute intérêt à miser sur l’entraînement par intervalles courts, car cette méthode simule l’intensité en compétition tout en améliorant l’aptitude aérobie. L’introduction de nouvelles formules d’entraînement doit cependant se faire de manière harmonieuse, afin d’éviter une transition trop brusque.

Source primaire

Carey DG et coll. (2007) Do hockey players need aerobic fitness? Relation between VO2max and fatigue during high-intensity intermittent ice skating J Strength Cond Res21(3):963-6.
www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/17685680?ordinalpos=2&itool=EntrezSystem2.PEntrez.Pubmed.Pubmed_ResultsPanel. Pubmed_RVDocSum

Rédacteur

David-Alexandre Lalancette, étudiant en kinésiologie, Université de Sherbrooke, [email protected]

Éditeur

Guy Thibault, Ph.D., Direction du sport et de l’activité physique, gouvernement du Québec; Département de kinésiologie de l’Université de Montréal; et INFE


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