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Twitter piraté, TechCrunch ne publie qu’une partie des données volées

Publié le 19 juillet 2009 par Adel Miliani

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Le site de Twitter (Jonathan Hordle / Rex)

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Le site de microblogging Twitter a été victime de piratage, via les comptes personnels de certains employés. De nombreuses informations ont été diffusées par un site spécialisé, diffusion qui soulève la question de l’éthique journalistique.

Digne d’un roman d’espionnage, l’histoire est malheureusement banale sur Internet. Le compte de messagerie ainsi que les documents d’un administrateur de la société Twitter ont été piratés, et le hacker a récupéré des centaines de documents confidentiels. Il a envoyé le tout au site spécialisé TechCrunch, une référence dans le secteur des nouvelles technologies, qui s’est trouvé dans une position difficile sur le plan éthique.

Des prévisions optimistes

Quelques-uns des documents ont été publiés et révèlent les projections financières de Twitter datées de février 2009. On y apprend notamment que la société espère réaliser son premier bénéfice au troisième trimestre 2009, et avoir 140 millions de dollars de chiffre d’affaires fin 2010. Pour 2013, la plate-forme voit rose, en visant le milliard d’utilisateurs, plus d’un milliard et demi de dollars de chiffre d’affaires et 5.200 employés.

Débat éthique

L’ annonce de la publication de certains documents par le fondateur de TechCrunch, Michael Arrington, a provoqué un tollé sur la Toile. Alors que l’essentiel des deux cents commentaires laissés en une heure sur le site exigeait la non-publication des documents, Michael Arrington s’est justifié dans un second article . “C’est certainement contraire à l’éthique, ou du moins illégal, pour la personne qui nous a envoyé ces informations et a violé la confidentialité et/ou l’accord de non-divulgation. Mais de notre côté, ce n’est que de l’information”, a-t-il expliqué.

Google mis en cause par TechCrunch

TechCrunch a par ailleurs rappelé que la publication de notes ou de mémos “volés” dans des entreprises était monnaie courante dans la presse. “Ce n’est pas notre faute si Google permet d’accéder aux comptes d’une façon ridiculement facile, grâce à la question de sécurité pour récupérer le mot de passe”, peut-on aussi lire dans le billet concerné .

“Nous oublions les données qui sont sensibles ou qui pourraient nuire aux individus, et nous publions ce qui est, selon nous, intéressant pour l’information”, a résumé le dirigeant de TechCrunch. “L’information, c’est ce que quelqu’un, quelque part, souhaite garder secret ; tout le reste est publicité”, a rappelé Michael Arrington, faisant référence à une citation attribuée à Lord Northcliffe, un magnat britannique de la presse, à la charnière des XIXe et XXe siècles.

Feu vert donné par Twitter

Dans un billet plus récent , Erick Schonfeld, l’autre tête de TechCrunch, annonce que toutes les informations intéressantes ont désormais été publiées. Le reste, des informations trop sensibles ou représentant un danger pour les personnes (numéros de carte bancaire de certains employés, etc.), ne sera pas publié. TechCrunch s’arrête donc sur le compte rendu de réunions stratégiques, faisant état de discussions avec Microsoft et Google. Surtout, le site précise avoir reçu “le feu vert de Twitter pour publier ces informations. Ils ne sont pas contents, mais ils disent qu’ils peuvent vivre avec”.
Par Guerric Poncet. LePoint.fr

Posted in Adel Life, internet, News Tagged: "Hacker Croll", “vente de Twitter”, Des informations piratées sur Twitter révélées sur Internet, Google sur la sellette, infos stratégiques, intarnet, Le compte Gmail du fondateur de Twitter piraté, microblogging, piratage, TechCrunch, Twitter, Twitter piraté

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