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Sarko se verdise comme Chirac

Publié le 19 juillet 2009 par Juan
Sarko se verdise comme Chirac
Vendredi 17 juillet, Nicolas Sarkozy s'est prononcé en faveur de la création d'une agence mondiale de l'environnement. Il était arrivé la veille avec son épouse pour un déplacement privé. Carla Bruni-Sarkozy a participé samedi soir à un concert en l'honneur de Nelson Mandela.
Sarko l'écolo... pour 2012
Nicolas Sarkozy suit la trajectoire politique qu'il a lui-même dessiné au lendemain des élections européennes : conquérir l'électorat écologiste. Le remaniement ministériel du 23 juin avait vu Jean-Louis Borloo se renforcer d'un secrétariat d'Etat, sans affectation, avec Valérie Létard. Cette fois-ci, à l'issue d'un déjeuner avec le secrétaire général des Nations Unies, il prépare le terrain du prochain sommet de Copenhague en décembre : "Nous allons mener main dans la main un combat contre les conséquences du réchauffement climatique. Il faut créer une organisation mondiale de l'environnement". Il reprend aussi un slogan de son prédécesseur Jacques Chirac.
Ban Ki-moon avait pourtant douché l'enthousiasme présidentiel lors du dernier sommet du G8 à l'Aquila en Italie: il avait déclaré ses résultats sur le ftont de la lutte contre le réchauffement climatique avaiet été insuffisants: "Les dirigeants du G8 avaient une occasion unique qui risque de ne plus se représenter".
Sarkozy pour la prolifération nucléaire
Le président français aime défendre l'idée que sa diplomatie nucléaire n'est pas contradictoire avec sa conversion récente à l'écologie. Le 13 juillet dernier, dans le portrait laudateur que lui avaient consacrer deux "journalistes" sur France 5, Sarkozy avait rappeler son engagement en faveur de la prolifération nucléaire civile, y compris pour l'Iran. Transformer la planète en pétaudière nucléaire est une curieuse démarche pour qui se soucie un peu du sort du globe. On rappelera également que la maîtrise du nucléaire civil permet assez facilement et inévitablement celle du nucléaire militaire.
Jeudi dernier, Nicolas Sarkozy avait conclu les travaux du micro-Grenelle de la Mer en déclarant, au Havre, une nouvelle ambition: «Je suis venu vous dire que la France doit cesser d’ignorer le formidable destin maritime qui doit être le sien […]. Nous devons reconstruire une politique et une ambition maritimes pour la France». «Il est insensé qu'un pays maritime importe les deux tiers de ses conteneurs par des ports étrangers». Plus précisemment, il a fait encore de belles promesses: faire du Havre le port du Grand Paris et de relier les deux villes en une heure et quart par une liaison TGV, avec escale possible à Rouen, sans préciser de calendrier. On remarquera que le fameux plan de relance d'il y a 6 mois ne mentionnait aucun investissement sur ces sujets...
Au Havre encore, Sarkozy a aussi joué la carte verte (il faut "protéger les ressources naturelles de la mer pour mieux les exploiter de manière durable"), en reprenant à son compte les conclusions du Grenelle de la Mer, comme l'extension des aires marines protégées (qui devront atteindre «20 % des 11 millions de km² de mers placés sous la souveraineté de la France»), ou la consultation d'avis scientifiques dans la gestion des ressources marines afin de préserver l'environnement.
Au Havre, Sarkozy a dû se contenter de visiter la capitainerie. Les dockers avaient prévenu qu'ils se mettraient en grève s'il tentait de leur rendre visite.
La réalité sociale a rattrapé le discours écolo.

"Pas opposition entre la pêche et la protection des..."
par publicsenat

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