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Saint-Louis, une ville qui bouge

Publié le 17 juillet 2009 par Laurelen
Saint-Louis, une ville qui bouge Qui a dit que Saint-Louis était une ville dortoir ? C'est au contraire une cité vivante, et les Saint-lousiens ne s'ennuient jamais. Depuis les années 70, en effet, il se passe tous les jours quelque chose dans la ville qui porte le nom du plus prestigieux des rois de France, même si la commune est à l'ombre du gardien des clès du paradis, Saint-Pierre. Pour une raison qui échappe au commun des mortels, le PCR et la bonne vieille droite réunionnaise se disputent Saint-Louis depuis un demi-siècle. A coups de poing parfois. A coups de vice, souvent.
Claude Hoarau, hiérarque du parti de Raymond, Paul, Pierre et les autres, semble croire que cette ville est à lui (et pas à Louis). Cyrille Hamilcaro lui ayant provisoirement ravi la mairie, le vieux lion aux méthodes musclées la lui a reprise de haute lutte. Avant qu'une malheureuse décision de justice ne remette en jeu le scrutin.
Coups bas, coups de pute, coups de jarnac, tout est bon pour tuer l'autre dans cette course à l'échalotte. Claude Hoarau n'a pas pu s'empêcher de recourir au bon vieux chantage à l'emploi avec une responsable d'association, ex du PCR, et proche de Cyrille. Le deal : « tu as un boulot à la mairie, payé largement, mais tu largue les amarres avec l'ancien maire ». Une affaire révélée par le Quotidien. Claude Hoarau, un peu embêté, mais droit dans ses savates, dit n'être au courant de rien et fait sauter un fusible, son directeur de cabinet, qui, c'est évident, fait du zèle sans en rendre compte à son patron.
De son côté, Cyrille Hamilcaro se pose en victime d'une pratique de racisme anti-cafre. Une histoire de poupée pendue. Il en fait un roman sur internet. Il omet prudemment l'affaire Surgine, cette supposée maîtresse qui aurait vendu des terrains pas cher avec l'aval du maire. Surgine, qui, au passage, selon nos informations, aurait été un peu téléguidée par Claude Hoarau. Bref, à Saint-Louis, c'est James Bond. La finesse et l'humour en moins.
Les Saint-louisiens ont de la chance. Ils ont une super-production au quotidien. Bon, c'est vrai, parfois ils se font arnaquer de quelques centaines de milliers d'euros pour un terrain fictif. Ou casser la gueule par un nervi. Ou virer de leur boulot d'employé communal parce qu'ils n'étaient pas dans le bon camp au bon moment. Mais qu'est-ce que sont ces légers désagréments quand on vit dans une ville qui bouge autant que Saint-Louis ?

François GILLET

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