La coopération est un beau principe. Celui du partage, de l'échange, du respect. Pour coopérer il ne faut pas avoir d'idée préconçue, il faut venir à l'autre sans a
priori, sans prétendre lui imposer quoi que ce soit, sans lui imposer des modèles de prêt-à-penser. Coopérer c'est quelque part accepter de se remettre en cause, accepter de découvrir de nouveaux
horizons, de connaître une vision inhabituelle du monde, celle de l'autre.Si tu veux sincèrement coopérer, alors oublie ton orgueil, laisse de côté tes habits d'homme de pouvoir, abandonne ta suffisance ou ta condescendance, et reviens à
l'essentiel. L'essentiel c'est l'autre, c'est à dire ce qu'il va venir te donner, car coopérer c'est un don. Dans cette société marchande, tu as oublié le don parce qu'on t'a enseigné que le don
c'était perdre. Mais dans la coopération, le don c'est au contraire gagner, gagner la confiance de l'autre, gagner son respect, gagner ensemble quelque chose de plus grand que soi-même.
L'occasion s'est présenté à toi et tu l'as perdue. On t'avait pourtant prévenu et tu n'as rien voulu entendre. Ne viens pas pleurer ensuite et reprocher aux autres ce que tu n'as pas su donner,
car toi seul pouvait le donner. Comme le disait Wladimir Jankélévitch, l'occasion est unique, il faut savoir la saisir. Mais toi tu n'as pas su.