Magazine Médias

[critique] Dollhouse – Epitaph One (S01E13)

Publié le 20 juillet 2009 par Anagbmf

Attention SPOILERS

Rating: 4 out of 5 stars

Difficile de commencer une critique de cet épisode. Même si j’ai avidement suivi la saison entière de Dollhouse, analyser ce qu’on vient de voir d’Epitaph One est assez périlleux. Il n’est pas confus mais confond, il ne s’égare pas mais nous perd parmis une multitude de flashbacks. Ne vous méprenez pas, c’est une sacrée claque.

[critique] Dollhouse – Epitaph One (S01E13)

Nous voilà en compagnie de Felicia Day dans un block de Los Angeles à feu et à sang. Un panneau nous annonce que nous sommes bien dans le monde de Dollhouse avant de suivre une team de warriors en… 2019, futur proche qu’il est nécessaire de préciser, tant on ne s’y attendait pas. Surprise! La ville se divise en deux clans, ceux qui ont été « printed» , greffés – imprimés, comme vous voulez, et ceux qui ne le sont pas. Visiblement, le reste du monde est dans le même Etat. En moins d’une minute trente, on fait déjà référence à la Chine qui a réussi à émettre un signal universel pour piéger la population entière. Des « bouchers»  chassent les  « vrais»  (comprendre ceux qui ont encore leur réelle personnalité). Wow. On est vraiment dans Dollhouse, cet univers confiné? Bref, on a du mal à se repérer et on se raccroche à Felicia Day, fidèle de Whedon, pour être bien sûr de comprendre.

[critique] Dollhouse – Epitaph One (S01E13)

On est bien loin des premiers épisodes de la série, où les esprits d’Echo naviguaient entre poule de jeune mâle, poule de luxe, sage-femme ou experte en négociations avec les malfrats. Oulala. Même si les épisodes étaient plutôt bons, ils étaient les pilliers de ce que pouvait devenir la série, ils installaient une histoire et se répondaient peu entre eux. Au fur et à mesure, les activités de la Dollhouse de L.A. devenaient de plus en plus sombres alors que l’enquête de Paul mettait en lumière ses découvertes révoltantes.

[critique] Dollhouse – Epitaph One (S01E13)

Epitaph One est d’autant plus génial qu’il s’inscrit dans un contexte réel  intéressant : c’est LE 13ème épisode, celui que la Fox avait commandé et refusé de diffuser après une explication plus ou moins foireuse (les deux pilotes, toussa). Bref. Totalement apocalyptique, il met à mal toute la mythologie construite tout du long des 12 premiers épisodes, écrase tout ce qu’on a pu en dire, dessine un avenir plus sombre que dans vos pires cauchemars. Il assassine toute surprise d’avenir pour TOUS les personnages, on espère de la saison 2 qu’elle expliquera comment on en est arrivé dans ce L.A. post-apocalyptique. Pour expliquer aux spectateurs là où ils veulent en venir, les scénaristes créent le pauvre Mister Miller, père d’une petite fille (la MOLLY DE HEROES, DUDE), pour l’assoir dans la chaise imaginée par Topher. A partir de cet instant, nous rentrons dans une spirale de quarante minutes, perdus entre les flashbacks en 2009 et le futur -actuellement présent, voyez- de 2019.

[critique] Dollhouse – Epitaph One (S01E13)

En 2019, on sait qu’il reste un rescapé ou whatever, comme on dit, dans la Dollhouse, et que le huit-clos commence à sentir le roussi. Lynn, l’une des « vraies»  se fait matraquer par on ne sait qui. En 2009, on apprend que Echo réussit à se laisser greffer sans se débarasser de sa personnalité initiale, Caroline. Sans faire un résumé détaillé de chaque scène, on peut tout de même noter que le moment où tout dérape, c’est cette séquence qui réunit Topher, Adelle et Victor… ou plutôt Mister Ambrose, le patron de tous les patrons, celui d’Adelle. Visiblement désolé, Topher laisse parler le corps de Victor qui apprend à une Adelle incrédule qu’il va réaliser un plan inimaginable. Celui de permettre aux clients d’imprimer leur esprit dans des corps sains, jeunes et beaux, et ce, à l’infini… comme elle l’avait permis à son amie pour résoudre son meurtre. Soit elle se rebelle en reprenant le corps de Victor, soit elle se plie au chantage, la conversation ayant lieu dans plusieurs autres Dollhouses en même temps. Cette scène, magistralement mémorable (hum…), est la balance entre le passé, le présent et l’avenir, sans que l’on puisse vraiment la dater. Elle ressemble à la fois à une… épitaphe (Epitaph) des épisodes qu’on n’aurait pu ne jamais voir, une conclusion avortée et méritée ; à la fois au premier épisode (One) d’une nouvelle série dont la première saison n’aurait été qu’une introduction. Qu’attendre alors de la seconde saison?

[critique] Dollhouse – Epitaph One (S01E13)

Epitaph One reste à lui seul un petit court-métrage subversif par rapport au reste de la série, un huit-clos haletant qui appelle une seconde saison aux responsabilités immenses. Joss va avoir du boulot…

[critique] Dollhouse – Epitaph One (S01E13)


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Anagbmf 40 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Dossiers Paperblog