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Rencontre avec Jonathan Guidi, Directeur d'Illuminescence

Publié le 21 juillet 2009 par Red-Act | Concepteur | Rédacteur | Alsace @red_act

eglise-secondlife.JPGJonathan Guidi est directeur d’Illuminescence, une agence conseil en communication alsacienne. Présent, comme Red-Act, dans l’univers de Second Life, nous avons, dans notre démarche « d’évangélisation » et de « faire-savoir », tenu à lui donner la parole dans un de nos entretiens consacré au Métavers. Un regard clair, tourné vers l’avenir que nous cautionnons.

 

Red-Act : On a découvert votre structure avec la reconstitution de l’Eglise Saint Paul de Strasbourg sur Second Life. Dites-nous en plus sur vous et votre plongée dans le métavers ?

Jonathan GUIDI : J'ai découvert Second Life en juillet 2007, suite à la lecture d'un article sur un webzine. Passionné par les nouvelles technologies et notamment leur capacité à permettre de nouvelles interactions sociales entre humains et groupes d'humains, je me suis précipité sur le site de Second Life pour télécharger le programme, créer mon compte et faire mes premiers pas dans le Metavers.

En 2 ans, j'ai eu l'occasion de tenter de nombreuses expériences. J'a été Ange, Maître japonais, créateur de kimonos, animateur de discussions sur le développement personnel, architecte, ébéniste, paysagiste ... ma seconde vie est presque aussi riche que la première !

Après 2 ans de R&D, j'ai lancé officiellement une offre commerciale à destination des entreprises qui souhaitent s'implanter sur SL, marquant cela par la réalisation des locaux virtuels de ma propre agence de conseil et créa en marketing/communication : illuminescence.

 

Red-Act : Pensez-vous que les mondes 3 D immersifs ouvrent une porte vers le web de demain ?

Jonathan GUIDI : Je pense que les univers 3D, dont Second Life fait partie, mais pas exclusivement, sont et resteront un autre moyen de communiquer. Plus interactif, plus démonstratif, plus descriptif. Je vois cela en complément de sites internet, comme aujourd'hui on peut utiliser facebook ou msn.

Je pense que pour certains métiers, comme le mien, être présent sur SL est un avantage concurrentiel déterminant.

Red-Act : Concernant Second Life, il y a l’époque des « buzz » à tout-va, il semble que le monde évolue vers plus d’usage et de maturité, qu’en pensez-vous, vu de l’intérieur ?

Jonathan GUIDI : Je suis venu à SL grâce à ce grand buzz qui s'est produit en France. Très honnêtement, aujourd'hui dans ma seconde vie, je suis en interaction avec finalement assez peu de français et beaucoup plus de résidents d'Amérique du Nord ou du reste de l'Europe. Je crois que SL est un peu passé comme un effet de mode en France, là où d'autres peuples ont compris que SL et les métavers en général pouvaient apporter bien plus qu'un simple loisir après le travail.

On peut y faire des rencontres, y compris d'ordre professionnel, on peut s'y former, on peut perfectionner facilement ses langues étrangères. C'est également un univers très créatif, qui permet à des agences comme la mienne, de donner une image très innovante à l'international.

J'ai rencontré beaucoup de français dans la première vie qui,parlaient de SL sans mettre s'être inscrit. Je trouve cette démarche assez désolante. Il est tellement plus intéressant de se faire une idée par soi-même !

Red-Act : Que conseilleriez-vous aujourd’hui à une entreprise qui hésite encore à venir découvrir Second Life ?

Jonathan GUIDI : Si une entreprise souhaite s'implanter sur SL, je lui conseillerai de venir en parler avec une personne comme vous ou moi qui est sur le Métavers depuis assez longtemps pour avoir une idée précise de ce qu'elle peut attendre et de ce qu'elle ne trouvera pas sur SL. Soyons honnête : le retour sur investissement d'un point de vue strictement financier me semble totalement utopique en l'état actuel des choses. Par contre, certaines études menées récemment aux USA montrent que les résidents de Second Life sont en attente de découvrir certaines marques dans le Métavers et accueilleraient l'implantation de manière très positive.

Je vais donner un exemple : le célèbre fabricant de guitares Gibson. Ils proposent leurs guitares gratuitement aux musiciens virtuels de SL. Ce sont des objets très bien réalisés (je dois posséder moi-même les ¾ de leur collection). Le résultat est simple : du coup, beaucoup de musiciens virtuels utilisent les guitares Gibson pour se produire sur SL.

De par leur rôle de prescripteurs, ils permettent à l'entreprise américaine de se faire connaître à moindres frais auprès de leurs clients potentiels. Si je n'avais pas déjà une Gibson chez moi, j'en achèterais sûrement une !

On découvre "inworld", l'espace créé par Illuminescence en cliquant ici.


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