Meaux : quatre jours de séquestration et de violences pour un homme de 40 ans

Publié le 21 juillet 2009 par Anakyne

LEMONDE.FR avec AFP | 21.07.09 | 08h55  •  Mis à jour le 21.07.09


Un couple de personnes sans domicile fixe soupçonné d'avoir séquestré, torturé et affamé un homme de 40 ans pendant quatre jours dans un appartement de Meaux, en Seine-et-Marne, a été déféré, lundi 20 juillet, au tribunal de Meaux en vue de sa mise en examen. Une "information judiciaire a été ouverte" et "le parquet a requis un mandat de dépôt à l'encontre du couple".

La victime "hébergeait Stéphane, l'homme du couple, après qu'ils s'étaient rencontrés dans un bar", selon une source judiciaire. Stéphane, 37 ans, a ensuite "introduit sa petite amie" Stéphanie, 27 ans, mais la victime "a refusé", "ça a dégénéré avec des violences, des morsures, des brûlures de cigarette, une menace à l'arme blanche, ils l'ont attaché à une chaise, il a été frappé à l'œil gauche et il a une fracture du nez", précise la source.

QUATRE JOURS DE SUPPLICE

Ces violences "ont duré du 9 au 12 juillet" puis le couple a "laissé partir la victime, la menaçant si elle racontait ce qui lui était arrivé", selon cette source. La victime "s'est présentée à la police le 18 juillet" et le couple a été interpellé le même jour au domicile de la victime au moment où il y retournait.

Un deuxième homme, qui vit avec la victime dans son appartement, a "subi des violences psychologiques", selon la même source. Le couple a bâillonné l'homme et lui a entravé les chevilles et les poignets, a expliqué la police. Quatre jours durant, ils l'ont brûlé avec des cigarettes, sur le torse et les jambes. Ils lui ont lacéré le visage et tout le corps au couteau, l'ont frappé à la tête avec une poêle, et roué de coups, selon cette même source. Pour empêcher ses plaies de se refermer, ils les arrosaient régulièrement avec une substance alcoolisée et ils l'ont laissé sans nourriture pendant quatre jours, lui imposant de boire leur urine. Hospitalisée, la victime s'est vu prescrire vingt et un jours d'incapacité temporaire de travail.