Magazine Afrique

Au salon agricole local

Publié le 21 juillet 2009 par Lesbottieres

  Lundi 29 Juin 2009 - 4ème jour   Au petit matin, quelques visiteuses inattendues ont envahi notre camp.    

Ce sont des biquettes du village qui viennent nous saluer à leur façon. Il faut préciser que dès les premières lueurs du jour, les habitants s'activent auprès de leurs troupeaux  profitant des derniers instants de fraîcheur avant que le soleil ne commence à faire grimper la température de manière vertigineuse. La journée s'annonce encore torride.   Nous continuons notre route vers l'Est du pays, en direction du  Parc National du Niokolo Koba que nous rejoindrons en deux jours.   Nous traversons la ville de Touba. Quelques mots sur cette agglomération qui explose démographiquement depuis quelques années (+ de 500 000 habitants aujourd'hui) et qui risque de devenir rapidement la 2ème ou 3ème ville du Pays. Touba a été fondée en 1885 par Amadou Bamba, fils d'un grand marabout. C'est la capitale de la confrérie musulmane des  Mourides et le pèlerinage annuel qui s'y déroule (le magal) attire  une foule immense. La grande mosquée de la ville, inaugurée en 1963, est pourvue de quatre minarets de 66 mètres de hauteur et d'un cinquième qui dépasse les 86 mètres. Visible à 10 km  à la ronde, l'édifice est décoré de marbre rare et le sol couvert de tapis précieux.   Touba se distingue par une autre particularité : il y est strictement interdit de fumer. Interdiction de fumer mais également interdiction de laisser apparaître le moindre paquet de cigarettes dépassant d'une poche sous peine d'amende très sévère. Les quelques fumeurs de notre groupe dissimulent donc les articles concernés à l'entrée de la ville.     Le marché aux bestiaux de Mbar est hebdomadaire et se déroule le lundi. Mais ! Nous sommes lundi ! On ne peut manquer cela, on y va.  

 
  Ce n'est pas Otavalo (Equateur) mais quand même. On s'y promène en savourant le spectacle haut en couleur au milieu des bêlements, meuglements, hennissements et autres braiements.  
   
 
    Les routes sénégalaises sont de qualité très inégale. Celle d'aujourd'hui, en pleine réfection, nous oblige à circuler le plus souvent sur une piste de terre parallèle, cahaoteuse et poussiéreuse au maximum. Sur certaines portions, nous roulons dans un véritable brouillard rouge. Des panneaux signalétiques en bordure exigent d'ailleurs l'allumage des phares aux véhicules, c'est dire ! Bivouac dans la campagne ce soir, à côté d'un petit village et d'un robinet d'eau dont le mince filet devrait nous permettre de retrouver notre couleur de peau d'origine.    
     


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