Récemment, donc, j’ai eu 30 ans. Et comme toute donzelle normalement constituée, je n’ai (toujours pas) une folle envie de m’étendre sur la question. Mais je ne peux pas m’empêcher de faire quelques constats dramatiques. Rassurez-vous, je n’ai pas l’intention de lister ici mes malheurs et questions existentielles – certains sujets ne peuvent être évoqués qu’en présence de ma psy. J’évoquerai juste mon principal souci: mon cauchemar boulot, que je supporte de moins en moins (ce qui ne vient pas que de mes problèmes relationnels avec la clim’!).
En donzelle sûre d’elle et dynamique, qui ne se laisse intimider ni par la Crise, ni par les vacances, j’ai décidé de trouver très vite un nouveau moyen de gagner ma survie. Et j’ai choisi de balayer large – quitte à devoir déménager mon dressing à l’autre bout de la France. Cette semaine, je m’en vais donc voguer d’un coin à l’autre de l’héxagone, en m’efforçant d’expliquer aux DRHs qui ont bien voulu m’accorder une entrevue que je suis THE donzelle qu’il leur faut.
La conquête du Job Parfait nécessite cependant quelques investissements financiers. En premier lieu: une valise. Non, je n’en avais pas. La dernière est malencontreusement morte sur le tarmac de JFK, New York City. Dit comme ça, ça fait classe, limite glamour… Sauf que c’était aussi la fin apocalyptique de la seule vraie relation sérieuse que j’ai jamais eu – STOP – terrain glissant: revenons vite Z’à nos moutons…
Entretiens. Job Parfait. Valise. Me voici donc sur le seuil de la bagagerie la plus proche: Une valise… Ah, ça tombe bien, nous venons de mettre en place la collection Automne-Hiver… se pâme la vendeuse. Et la voici qui m’entraîne joyeusement vers un étalage de machins rectangulaires montés sur roulettes, déclinés audacieusement en Noir, Bordeaux ou Bleu Marine (certains allant jusqu’à oser l’affriolante teinte Chocolat). Je ne vous cache pas que je n’étais que moyennement enthousiaste. La vendeuse a alors proposé de me ressortir quelques restes de la collection Printemps Eté – des Ibiscus rouges sur fond crème ou alors… Attendez-moi là, je vais voir en réserve! Je restais donc à attendre, laissant mon regard errer à travers la boutique. Et c’est alors que je le vis. Timidement blotti dans un recoin, près du comptoir. Le seul, l’unique, l’inimitable petit Lulu (ben si, Lulu…Lulu Castagnette, quoi!).
Ni une, ni deux, la donzelle-sûre-d’elle-et-dynamique est passée en mode régressif. Et, sous le regard navré de la vendeuse, Mademoiz’Elle a fièrement quitté la boutique son Lulu sous le bras. Quoi?…si, si: Lulu a des roulettes. Il en a même quatre, qui lui permettent de pivoter et de se glisser partout.
Malgré une gestion de l’espace optimisée et son soufflet tip-top, Lulu a quelques défauds. Un classique, d’abord: une pochette extérieure qui devient inutilisable une fois que la valise est blindée. Et un beaucoup moins courant: les nounours. BEAUCOUP de nounours.
Mais comme une vraie donzelle n’a peur de rien, ça ne me gêne pas vraiment. En fait, j’ai même prévu de coordonner mon Lulu avec mon panier repas (et oui: on a du style, ou on n’en a pas!)…
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