Finances publiques : rigueur pour les uns, gabegie pour les autres

L’Etat modeste et exemplaire attendra. Alors que les finances publiques sont dans le rouge et que beaucoup de Français sont contraints de se serrer la ceinture, nos gouvernants ne semblent pas décider à modifier un train de vie qui reste souvent fastueux. Illustrations concrètes avec les dépenses de fleurs de l’Elysée et le goût pour les voitures neuves de Brice Hortefeux, nouveau ministre de l’Intérieur.

Leur petite entreprise ne connaît pas la crise. C’est la conclusion des tabloïds britanniques (info Le Post.fr) qui prennent un malin plaisir à épingler la monarchie républicaine Française joli pied de nez à la révolution de 1789. Après un 14 juillet détourné de fête nationale en journée médiatique à la gloire du Chef de l’Etat et le concert d’un exilé fiscal sous la tour Eiffel réglé par le contribuable, le Telegraph, le Sun et le Daily Mail se gaussent des frais de floraison de l’Elysée estimés à plus de 788€/jour. Une somme suspectée dépasser ceux du très dispendieux Elton John (seulement 550 €/jour).

On avancera bien qu’un couple présidentiel qui apprécie les fleurs fraîches ne peut être diabolique mais, outre-manche on ne manque pas de faire remarquer que cette légèreté à l’égard des finances publiques émane d’un Président qui a augmenté son salaire de 140% et que son épouse est multimillionnaire. Deux personnes au patrimoine conséquent comme s’avançait même à relever Le Figaro.

Si les Français seront sans doute enclins à pardonner ces excès au couple présidentiel sur la seule base de la plastique de la première dame de France, la pilule s’avère plus difficile à avaler concernant l’ami de la famille, Brice Hortefeux.

L’hebdomadaire Auto Plus s’étend, dans son édition du mardi 21 juillet, sur “des manies dispendieuses” de l’Etat à propos de ses véhicules. Le magazine évoque de nombreux cas de gaspillage ou d’abus manifeste et appuie sa démonstration sur la dernière commande du ministère de l’Intérieur. Selon Auto Plus, Brice Hortefeux dès son arrivé place Beauveau, aurait commandé deux Citroën C6 toutes options dépense évaluée à 100.000 € au seul motif que le cuir des sièges des deux modèles déjà à disposition du ministère était usé.

Autant de pratiques à rapprocher de “l’insoutenable légèreté des dettes publiques ” dénoncée par Philippe Marini, le rapporteur de la Commission des Finances du Sénat. Les “anomalies de la gestion publique ” relevées chaque année par la Cour des Comptes ont encore de beaux jours devant elles.

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