J’ai passé une bonne journée. Je comprends bien que la portée de l’info semble limitée mais quand même. Je parle d’une bonne journée pas comme les autres, occupée notamment par la lecture (silencieuse) de blogs. Longtemps que ça m’était pas arrivé un truc pareil…
Un gros coup de coeur pour un blog sans connaître IRL le blogueur qui se cache derrière, c’est pas banal. La dernière fois que ça m’est tombé dessus, c’était en avril 2008. En fait, les 4 fois où ça m’est arrivé en 4 ans, j’en ai parlé dans la rubrique créée exprès à cet effet, rapport à j’ai un blog où je raconte ma vie. Mais là, c’est le pomponneau de la pomponnette, c’est une blogueuse découverte via Twitter dont le ton me renvoie à plein de souvenirs bloguesques qui me manquent, 3 ans en arrière.
Hein ? Non, non, j’ai pas perdu un pari qui m’obligerait à placer des expressions débiles que plus personne n’utilise depuis le début des années 20, pourquoi ? (j’ai l’âge que j’ai)(laissez moi tranquille).
Un moment que je voyais passer des twitts qui attiraient mon attention. Parce que le comique en moins de 140 caractères, ça sombre vite dans l’exercice de style gonflant, mais pas là. Alors aujourd’hui, j’ai balancé un twitt d’urgence face à un gros risque de dérapage dans le 20ème arrondissement de Paris, et j’ai cliqué machinalement sur le lien en haut à droite qui m’a transporté vers un blog que j’avais jusque là bêtement survolé. Trois heures plus tard, me voilà.
Donc, Perséphone a sous-titré le bien nommé Blog de Perséphone “L’histoire de votre vie ferait un bon scénario…”. Et y a pas trompage sur la marchandise, on y devine bien la mise en scène de sa vie avec des vrais bouts d’elle dedans. Dans un format scénaristique quasi systématique. Jusque là, à part que je suis forcément bleu violacé de jalousie devant quelqu’un qui réussit à tenir le fil directeur de son blog depuis sa création en avril 2008, rien de dingue. A la limite près qu’elle est drôle, tendance un peu dingue voir totalement marbrée.
Comme je viens de passer 3 heures derrière mon ordinateur à me marrer comme un con tout seul, du coup, je sais plein de choses sur elle. Qu’elle a été attachée de presse cinéma, qu’elle est devenue journaliste pour le cinéma avant de faire plein d’autres trucs pour le ciné, genre des scenars. Ce qui n’a strictement rien à voir avec le fait qu’elle arrive à me passionner pour des trucs totalement girly. Les mêmes dont je me tape habituellement assez gravement : son fiancé imaginaire Ioudgine, son chat, sa séance d’épilation, la liste intégrale de ses névroses y compris alimentaires, son délire sur le gynéco, sa relation tumultueuse avec Meetic (ah bon, c’est pas girly Meetic ?), tout ça quoi…
Bon, sans doute les petites assertions hardcore ne sont pas pour rien dans mon intérêt mais c’est son addiction à Twitter, visible jusque dans son vocabulaire, qui résonne très très fort à l’intérieur de moi (ça va, je fais des sevrages réguliers hein). C’est presqu’au bout de 3 heures que je me suis aperçu que ses billets étaient juste affreusement longs. Tout comme j’aime. Et puis ses histoire de Schtroumpfs sociopathes, ben j’y crois en vrai moi.
Par écrit, il y avait ce ton qui me rappelait celle qui est devenue depuis Copine du Sud, qui me manque sur le net où elle a réussi au passage à ne laisser quasiment aucune trace (comment t’as fait bordel ??). Mais c’est en tombant sur les quelques vidéos que ça c’est vraiment confirmé. Comme je suis pas chien, j’en mets une ici, de vidéo (une où j’aime tout dedans, à part la marque du chat qu’on connaîtra jamais). Voici donc le CV vidéo de la demoiselle.
Donc, Perséphone, il faut m’excuser. Parce que si la plupart de ceux dont j’ai parlé dans mes premières années de blogs sont devenus des amis dans la vraie vie, je ne veux plus rentrer dans ce processus bizarre. Il y a aussi ceux que j’ai rencontré avant de tomber amoureux de leur blog, que je continue à lire, certes. Mais quand même.
On ne se rencontrera pas, histoire de ne prendre aucun risque. On ne s’écrira pas de longs emails pendant nos nuits d’insomnie non plus, pas plus qu’on ne se fouettera sur une piste de danse (y en a deux qui comprennent, je me rends bien compte). Et non, pas la peine de compter sur le moindre sms non plus. Peut-être un petit reply à un Twitt, voire un RT les jours de fête comme on fait entre potes de Facebook, mais pas plus, inutile d’insister.
Le choc passé (mais c’est qui ce psychopate bordel ???), je sais que tu m’en voudras. Mais je resterai un admirateur virtuel qui ne veut pas en savoir plus. Alors il va falloir être forte. Et apprécier.
Dégagé de toute velléité d’amitié avec toute l’exclusivité qui va avec, j’aurai un sens du partage exacerbé. Ca me paraîtra extrêmement suspect que ceux que j’aime ne tombent pas sous le charme de l’histoire de ta vie. Les plus blogueurs allant jusqu’à te scotcher dans leur blogroll pour longtemps, te collant du même coup une pression de malade pour continuer avec le rythme quasi militaire que tu t’es imposé. Parce que t’as pas intérêt à arrêter ça, jamais.