Le 11 juin dernier, Lexmark organisait une table ronde intitulée LA RÉDUCTION DE CO2 : une stratégie gagnante face à la crise ?. Des représentants de Bouygues Immobilier, CEC Conseil, Groupe SOS, Lexmark, Nature et Découvertes, Steelcase International et Cres 21 - Voltalia ont partagé leurs expériences de bilans Carbone en entreprise. Retour sur les points clés de ces retours d’expérience.
Co-fondateur du cabinet de conseil Carbone 4 et co-auteur de C’est Maintenant ! 3 ans pour sauver le monde avec Jean-Marc Jancovici (à lire !), Alain Grandjean a rappelé que “Le défi de la réduction énergétique est de l’ordre de la montée de l’Everest. A l’heure actuelle, nous n’en sommes encore qu’au camp de base”.
Le bilan carbone pour anticiper la taxe carbone
80% de l’énergie consommée dans le monde est d’origine fossile. Outre le développement d’énergies renouvelables, l’une des options envisagées par la France est d’établir un prix pour le carbone et de mettre en place une taxe carbone dès 2011. Cela confirme l’importance grandissante d’effectuer un bilan carbone de ses activités, commerciales ou industrielles, pour mesurer sa dépense énergétique et mieux la maîtriser.
Un appui indispensable de la direction générale
“Mettre en place un bilan carbone, c’est compliqué pour qui n’est pas expert et ne sait pas parler le langage carbone”, a rappelé Didier Bergeret du Groupe SOS, pour briser un éventuel consensus. Les autres participants ont avoué que les premiers pas dans ce domaine se faisaient souvent à tâtons. Agnès Lostis de Bouygues Immobilier a précisé qu’il était indispensable “d’avoir l’appui de la direction générale de son entreprise pour mener ce projet à bien, trouver les axes d’amélioration possibles et réorienter la stratégie de l’entreprise en conséquence.”
S’associer pour aller au delà du bilan carbone
Les participants ont souligné le caractère générateur d’innovation des bilans carbone qui ont rendu possible la création de nouvelles offres. Par exemple, au sein du GIE Energie Positive initié par Bouygues Immobilier, des entreprises telles que Steelcase, Lexmark, ou encore Vizelia travaillent ensemble pour rendre les bureaux de demain producteurs d’énergie.
Vers l’économie de fonctionnalité
“Le développement durable est un levier de changement extraordinaire pour l’entreprise. Il aide à mobiliser les équipes et à créer une intelligence collective” a souligné Béatrice Marneffe, directrice des affaires publiques et durables de Lexmark. “Cette prise de conscience incite à regarder les offres sous l’angle de l’économie de fonctionnalité où la vente de services devient plus pertinente que celle de produits”, a conclu Laurent Vassalo de Cres 21-Voltalia.