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Le Vase de Soisson...

Publié le 27 juillet 2009 par Philippejandrok
87984b6b2c03e313029463eecf074f9e.jpgAh les amis !   Enfin, ceux qui se prétendent vos amis, ceux que vous soutenez à longueur de temps, à longueur de soirées, à longueur d’années, ceux qui vous sont redevables et qui prétendent :
- Ah ! j’espère bien pouvoir t’apporter l’aide que tu m’apportes au quotidien un jour.
Ils ont plein de bonnes intentions les amis, disposés aux plus beaux mensonges pour que l’on continue à être ce « chiotte » dans lequel ils déversent gratuitement leurs angoisses, leur malheur, leur désespoir, leur diarrhée psychiatrique. C’est sûr, on coûte moins cher qu’un psy et l’on produit le même effet, une certaine forme de soulagement, c’est pourquoi nous sommes leurs amis, pour le moment.
Dire que ce sont des sacs à merde, serait pousser le bouchon sur un lac de fiente un peu trop loin, mais presque.
Par exemple, j’ai un « ami » qui m’appelle régulièrement pour me parler de ses problèmes de solitude, d'intimité sexuelle, alors qu’il est le principal responsable de sa pseudo misère, car, il y en a de plus malheureux que lui, et bien, il commence systématiquement sa conversation téléphonique par :
- Alors, comment tu vas ?
Alors, qu’il se fiche comme d'une guigne de savoir comment je vais, car, dès que je commence à répondre à sa question, il change  subitement de sujet, dès que j’esquisse la volonté de parler d’autre chose que de lui et de sa petite personne qu’il considère comme tellement importante qu’elle l’empêche de vivre, il coupe net la conversation en changeant de sujet, comme pour me dire :
- Mais j’en ai rien à f…  de tes problèmes, puisque je t’appelle justement pour les miens.
Comme si j'étais redevable à cet homme que je passe mon temps à le soutenir ????   La dernière fois, nous parlions d’un projet en commun 'imaginaire" comme d'habitude avec lui, et surtout, de toutes les promesses qu’il m’avait faîtes et qu’il n’a jamais tenues depuis des années ; dire que c’est un menteur, oui, je pourrais le dire, mais alors il passe sa vie à mentir, dire que c’est un « faux-cul », je pourrais également le dire, puisqu’il jure sans tenir aucune promesse, dire que c’est un « j’en foutre », cela me paraît d’une telle évidence que cela en devient pathétique, mais il se prend pour un seigneur, avec sa lointaine hérédité aristocratique, et donc, tout lui est permis. Tu parles d'un aristocrate de basse-cour !
  Et alors, mois aussi j'en ai une, et pas si lointaine que ça, et cela change quoi ? Rien! Nous sommes et demeurons des êtres humains.
Alors que j’avas passé de longues minutes à l’écouter raconter ses petits problèmes intimes sans la moindre importance, et ses jérémiades quotidiennes :
- Non mais tu te rends compte… Ce qu’elle me fait, à moi… Alors là, j’en tombe des nues… mais elle se prend pour qui… Non mais mon vieux, ma vie est un roman…
Pour le sortir d’affaire, je lui ai proposé de mener à bien un projet que nous avions déjà commencé il y a longtemps, et qui pourrait lui permettre de le tirer de sa misère financière, mais, c’est un feignant, il a pris le goût local, celui de lézarder au soleil, de flémarder, et puisqu’il travaille plus que les branleurs qui l’entourent, il croit qu’il fait des travaux surhumains, alors qu’en réalité, il n’en fout pas une rame.
Faussement intéressé, il me demanda de développer mon idée et je lui expliquai, puis, je commençai la description du projet et du texte à illustrer, le sens du travail que je souhaitai lui proposer afin qu’il en saisisse la substantifique moelle.
Mais, le problème, c’est qu’il est si peu cultivé, que dès qu’on lui parle culture, il sort le fusil de chasse. Ah, il adore les livres, soit, mais dans sa bibliothèque et il ne les lit jamais. Alors, il m’a tout bonnement  répondu :
- Excuse-moi, je te rappelle dans deux minutes… Et il a raccroché.
Cela fait 4 jours, que j’attends qu’il me rappelle, cet espèce de petit vampire qui me fait croire à des chimères, ce mythomane qui ne sait plus quoi inventer pour que je l’écoute et là, aujourd’hui, je suis las, las de ses mensonges, de son mépris, de son monstrueux égoïsme qui l’étouffe et qui m’exaspère, son faux christianisme fondamental, qui vise à aider les démunis, oui, mais, toujours en échange de quelque chose, son pseudo christianisme qui lui sert à faire de l’antisémitisme primaire. Non, mais on se demande encore pourquoi on peut avoir un ami pareil, menteur, hâbleur, faussement philanthrope…
L’intérêt dans l’action n’est pas la générosité, c’est de l’hypocrisie, de la fausse empathie.
Ah je pourrais écrire un roman sur cet individu, j’avais d’ailleurs commencé, mais il était tellement vrai, qu’il m’a fait mettre un terme à ce projet qui mettait en exergue le comportement des institutions locales et régionales, leur formidable incompétence et leur arrivisme primaire, et lui qui était au milieu à jongler avec les imbéciles, à tringler les figures locales, à se faire une réputation de queutard invétéré… Vraiment charmant...
D’ailleurs, il y a 4 jours, il m’avait promis qu’un spécialiste d’un logiciel X m’appellerait ce matin même, pour me dépanner, comme d’habitude, personne n’a appelé, que des promesses, que du vent, que du fiel et franchement, j’en ai ras la casquette de cet espèce de petit homme qui se prend pour un géant et qui n’en n’a pas l’étoffe !
Alors, bien sûr que j’espère qu’il va lire ce blog, bien entendu, il n’y a pas de raison, ce type là ne va pas me pomper l’existence encore longtemps, il a comme qui dirait, fait déborder le vase de Soisson.
Ah ça, « le Vase de Soisson », c’était une blague d’enfant que mon père nous faisait :
- Qui a cassé le vase de Soisson ?
- C’est Philippe !
Répondait mon frère.

- Non, c’est Thierry.
Répondais-je.
Alors qu’aucun de nous deux ne savions quoi que ce soit sur le Vase de Soisson, mais c’est ainsi que nous découvrîmes l’existence de Clovis. Un des rares bons souvenirs passé en famille.
Ah ! Nous vivons une époque formidable…

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