Le proviseur et le lycéen ‘ bloqueur ‘

L’histoire de ce lycéen ( Tristan Sadeghi ) ‘ bloqueur ‘, que son proviseur ne souhaitait pas réinscrire dans son lycée, pour cette rentrée ; illustre, par un bout, le malaise du chef d’établissement face à une grève de lycéens qui peut aller jusqu’au ‘ blocage ‘ de l’établissement. Ce que j’en pense :

-Dans le contexte actuel, je n’ai pas de sympathie particulière pour l’action de ces adolescents qui entrent en politique par une voie violente, autoritaire qui s’impose par la force et se fiche de la légitimité démocratique…

-Je rajouterai que la régularité de ces manifestations, me font craindre, non pas l’établissement d’un régime qui se reposerait sur le pouvoir de la rue, mais l’abdication lente de la démocratie jusqu’à faire espérer du peuple une réaction anti-démocratique, que les nouvelles technologies pourraient facilement servir…

-Je pense que les chefs d’établissement, une fois de plus, sont laissés seuls. Le ministère, le rectorat, ne se proposent qu’en pompiers d’un sinistre dont ils sont régulièrement à l’origine…

-Le chef d’établissement a un pouvoir à ce point limité, qu’il est trop souvent, incité par une situation dont il porte injustement la responsabilité ( pression des parents, de certains professeurs, d’élèves …) tenté de dépasser ses droits.

-Le proviseur du lycée Maurice Ravel, n’avait pas le droit de ne pas ré-inscrire cet élève, hors de tout circuit disciplinaire légal. C’est d’ailleurs la réponse qu’aurait faite la cellule juridique du Rectorat, sauf que le ministre a soutenu ( suite à la polémique lancée par les médias ..) le chef d’établissement !

-Plutôt que de rajouter de la confusion, le ministre ferait mieux de s’atteler à une réforme juste et nécessaire du Second degré, et de la rendre applicable et légitime, par la concertation et le vote de nos représentants à la Chambre des députés… De la vraie politique, au service de tous les citoyens !