On apprend ce matin que selon l’UNEF, « [l]es “failles” de la procédure d’inscription aux établissements du supérieur, dite “Admission Post-Bac” (APB), sont responsables d’une baisse d’environ 20% du nombre d’inscriptions dans les universités au niveau national ». Pour Jean-Baptiste Prévost, président de la première organisation étudiante, « [c]ette baisse de 20% s’explique par le fait qu’environ 10% des lycéens n’ont pas reçu une proposition d’affectation, que d’autres attendent des réponses des filières sélectives et ont délibérément reporté leur inscription au mois de septembre et enfin que certains ont un problème d’inscription à cause de la procédure APB ». Ainsi, pour l’UNEF, une baisse d’un cinquième des inscriptions s’expliquerait simplement par les lourdeurs administratives du système universitaire français. Il n’a vraisemblablement pas effleuré l’UNEF que le comportement de certains de ses militants pendant les grèves et les blocages de cette année, le manque de débouchés dû à la massification qu’elle soutient obstinément en refusant toute sélection à l’entrée, en s’opposant à toute augmentation, même raisonnable, des frais de scolarité qui permettrait de revaloriser les études universitaires, avaient pu dissuader les étudiants de choisir l’Université. Ces derniers ont décidé de « voter avec leur pieds ».