Nokia est toujours, et de loin, le premier fabricant mondial de téléphones mobiles, mais il fait moins rêver. A cause de la baisse de la consommation qu'entraîne la crise, le groupe finlandais a publié, le 16 juillet, un chiffre d'affaires pour le deuxième trimestre en baisse de 25 % (à 9,9 milliards d'euros) par rapport à la même période de 2008. Le bénéfice net (380 millions d'euros) a chuté des deux tiers. Sur le même sujet
Plus grave : sur le créneau des téléphones haut de gamme - désormais aussi puissants que des ordinateurs -, Nokia a perdu son leadership technologique au profit d'Apple. Sa part de marché y est passée de 45,1 % à 41,2 % entre le premier trimestre 2008 et le premier trimestre 2009 selon le cabinet Gartner. Ce segment est certes étroit - il représente moins de 14 % des ventes de mobiles -, mais stratégique : c'est en effet leur savoir-faire dans les smartphones qui permet aux industriels de se construire une image de marque attractive.