Magazine

It was time to leave!

Publié le 28 juillet 2009 par Julie Bbg
la.jpg


Septembre 2003, un an après mon mariage avec ze mari, nous voici en partance pour La Cité des Anges, celle où j'ai pour habitude de me rendre en pélerinage chaque année depuis que j'y ai vécu.


Oui mais cette fois, c'était particulier. Outre les retrouvailles avec les potes et la famille d'adoption qui nous y attend, j'envisage de surprendre mon homme en prévoyant également un petit trip à Las Vegas pour un remake de notre mariage dans une chapelle Elvis-plus-kitch-tu-meurs. Je trouvais l'idée nawak et donc géniale, et ni-une-ni deux, les valises bien remplies et un cahier des charges vacances bien ficelé plus tard, nous voici en partance pour un vol Londres-LA qui dure habituellement 12 heures.

Haaaaa que ça a l'air bien tout ça!!!
On va vite déchanter mes petits gars, wait.


Nous sommes à peu près à la moitié du vol durant lequel tout se passe bien: petits films, papotages avec les autres passagers, repas, repos, quelques violentes perturbations qui ont le mérite de nous bercer gentiment lorsque tout à coup, je m'aperçois sur l'écran de suivi de vol qui se trouve en face de moi, que notre avion est en fait en train de rebrousser chemin, direction plein sud....

Or, ce putain de vol, je l'ai assez emprunté pour savoir que ce n'est pas du tout la bonne trajectoire et donc paniquer devant ce changement de parcours (car resituons les évènements dans leur contexte: cela se passe deux ans à peine après le fameux 9-11 qui a traumatisé pas mal de monde, y compris moi).


Bref.


Pendant une heure de valdingue up & down, je scrute minutieusement l'écran et mon impression se confirme:

Y A UNE COUILLE.

Personne d'autre que moi ne semble s'affoler, ze mari m'envoie bouler entre deux ronflements, mais finalement une annonce se fait l'écho pour nous prévenir que des perturbations climatiques nous obligent à changer de trajectoire pour nous poser à l'aéroport le plus proche de notre position dès que possible.

Gné?
C'est si dangereux que ça des orages?

Visiblement oui, mais je suis rassurée à l'idée de bientôt poser mes pattes sur le sol jusqu'à ce que, 25 minutes plus tard, une autre annonce nous avertit qu'une défaillance technique inattendue (sans déconner) nous contraint à tenter de nous poser là, tout de suite, en dépit des conditions extrêmes du temps.

...

Tenter.

...

Ce mot à la capacité d'augmenter le taux de sudité de mes mains de façon fulgurante surtout que l'appareil tangue comme j'ai rarement vu, qu'à ce stade du voyage les passagers s'affolent au moins trois fois plus que moi, et que l'on ne voit rien à travers les hublots tant le ciel est noir. Tout noir de colère.
Mais nous finissons par atterrir, soulagés, et ce n'est qu'après une demi-heure d'attente dans l'avion qu'on nous explique que nous sommes à Philadelphia.

Bloqués DANS l'avion.

Pendant QUATRE HEURES.

Vous êtes toujours là?

ok.

Visez le truc please: 4 heures coincés dans un avion après 6 heures de vol, il fait chaud, on a faim, on a surtout SOIF, les mômes hurlent, certains sont scandalisés, et tout le monde s'enerve. La raison de cette attente: une pièce défaillante qui doit être affrêtée pour nous permettre de repartir direction L.A. cette fois.

La pièce arrive, les mécanos bossent, les esprit se tassent, on nous annonce que nous sommes enfin prêts pour le décollage, zou, on y va.
Tu parles. Trois tentatives de décollages plus tard, de retours au parking, et autant de montées d'angoisse, nous décollons finalement au coeur d'une tempête pour finir ce vol dans des perturbations dignes d'une mauvaise série, mais la plupart parviennent à s'endormir, certainement épuisés par tout ce stress.

Moi je me dis surtout que cette accumulation d'imprévus est peut-être un SIGNE évident qu'il ne fera pas bon séjourner aux Etats-Unis cette fois-ci, et je passe sur l'attente particulièrement longue due aux nombreux retards à l'arrivée, qui aura fait que fait que nous aurons mis pas moins de 22 heures en tout pour parvenir à destination...


Ouéch Ouéch.


Une fois enfin débarqués, nous nous glissons dans l'habituelle file d'attente des douanes et c'est enfin à mon tour de présenter mon passeport à monsieur l'agent so unfriendly. Je m'en fous, je vois d'ici nos amis qui nous attendent, ça saute de partout, le magnum de champ' est fièrement brandi, mais j'entends "would you please follow me, we'd like to ask you further questions in our immigration office".


WHAT?


IMMIGRATION OFFICE... TA MERE!

Le mec m'embarque dans un bureau dont la plaque vieillie n'est autre que "CIA" et m'ordonne de laisser à mon mari mes bijoux, bagages, argent, etc.... et lui conseille par la même occasion de ne pas m'attendre. ?????

Je vous passe les six heures qui ont suivi les amis, l'intimidation violente des officiers de l'immigration, de la CIA, des flics et que sais-je encore, la prise d'empreintes, les questions tordues à te rendre fou posées dans tous les sens, la fouille au corps gerbante, les photos, et in fine: la cellule glauque où on te laisse pourrir quelques heures histoire de boucler la boucle.

easyjet.jpg

Pourquoi? Parce que j'ai eu la mauvaise idée de rester aux Etats-Unis 93 jours d'affilée à une époque dont je ne me souvenais même plus, et qu'il faut bien l'avouer, j'ai mulitplié les allées et venues pendant quelques années. J'ai été incapable de leur expliquer pourquoi j'avais dépassé de trois jours le visa de touriste qui nous est automatiquement attribué, à nous autres ressortissants français, et cela m'a valu au final:


- un emprisonnement de quelques heures


- la traversée du vaste aéroport de LAX, menottes aux mains, encadrée par deux colosses armés


- de reprendre l'avion le lendemain matin accompagnée par ces mêmes colosses, passeport confisqué et confié au pilote


- et surtout, surtout-surtout: INTERDICTION DE REMETTRE LES PIEDS AUX USA POUR LES 10 ANNEES A SUIVRE.

Alors oui. Quand Buzz Paradise m'a demandé de raconter une anecdote embarrassante m'ayant obligée à quitter un pays alors que je venais d'y arriver, j'ai rapidement repensé à ce fiasco même si j'en ai bien deux autres en stock!

It's Time to Leave.... la dernière campagne Easyjet vaut sérieusement le détour avec un petit module bluffant à découvrir ICI, en tout cas moi j'ai bien rigolé!


Les voyages forment la jeunesse.... tout est dit :-)!!


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Julie Bbg 185 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte