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Midi Festival : Journal 2009

Publié le 31 juillet 2009 par Henrymichel

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Le Midi Festival French Riviera  est un festival de trois jours, sous la pinède, jouissant d’une jauge d’environs 500 personnes par soir, et se déroulant à la Villa Noailles, Hyères, chaque été, depuis 5 ans.
On y joue des musiques , sans ghettos de genres,  pour peu qu’elles soient de belles découvertes - Midi est un festival défricheur, mais pas seulement.

J’ai une position très privilégiée
lors de ce Festival : je fais partie de l’équipe, m’occupant de la résonance de Midi sur le web. Mon travail se déroulant plutôt en amont, j’ai le luxe de profiter pleinement des trois soirées du festival, des artistes, et du public parmi lequel beaucoup de mes amis balancent la tête.
Quelques photos et instants volés de cette édition 2009, avec déjà la nostalgie de ces trois jours.

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Get Back Guinozzi : ce sont mes amis, j’en ai déjà parlé sur ce blog, souvent en easter egg. Fred et Eglantine sont à l’origine de ce groupe tropicalo-pop, une sorte de kid créole dont le métissage aurait raté et qui aurait les yeux fous et joyeux. Les Get Back Guinozzi ont réçemment signé chez Fat Cat Records et  leur 1er album intitulé Low Files Tropical sortira le 19 Octobre. Vous en réentendrez parler…

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Jeffrey Lewis & The Junkyard : C’est avec son frère que Jeffrey Lewis a emballé un concert péchu et surprenant - je m’attendais à l’antifolk habituelle du maestro, on a plutôt eu le droit à une folk-rock fort majestueuse, contrôlée et tournée vers le public. Une mutation que Jeffrey Lewis a su opérer là ou ses contemporains du Sidewalk Cafe se sont peut être embourbés. A force d’écumer les salles de concerts, les bras frèles du garçons se sont sacrément musclés, au sens propre comme au sens figuré. Très bonne surprise.

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Telepathe - deux new yorkaises que j’attendais beaucoup, attiré par les tracks de leur myspace. Petite déception pour ma part. Un set pas très généreux, un peu mou, et guère contrôlé. Les voix n’étaient pas calées, hésitantes, je suis resté sur ma faim et m’attendait à beaucoup plus de rage et d’énergie. Et peut être à un set un peu plus sexe. C’est très macho de ma part, car je n’attendais pas ça de Jeffrey Lewis.

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Dent May and his Magnificient Ukulele : ce garçon aux faux airs de geek en robe de chambre a fait preuve, aussi bien sur la plage du Bikini qu’à la villa Noailles, d’un plaisir de faire de la musique, de partager, et de s’amuser qui a enchanté les festivaliers. Un chansonnier appliqué et enjoué. Voir plus bas pour les films de la blogo, avec une séquence très sympa sur la plage.

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Libé a fait peut être l’erreur de sortir son papier pendant le Festival à la fin du deuxième jour, en qualifiant Mahjongg de claque du Festival. C’était vrai….jusqu’au lendemain et la bombe Skeleton$. Les mathématiciens de Mahjongg, dont j’attendais un set expérimental et un peu bruitiste, ont révélé un coté dancefloor filler très surprenant - du gros sons, du beat electro et percussif live, une vrai symbiose calculée, et comme je l’avais écrit dans le programme, “retombant toujours sur ses pattes, comme un chat cinglé”.

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Arto Lindsay seul - c’est une configuration rare et une expérience musicale assez élevée - il faut aimer grimper, subir les assauts électriques et noisy de sa douze corde, brusquement adoucis par sa voix douce et impeccable.

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The Wave Pictures - un ancien “CD-R Band” Londonien hyper agréable, carré comme il faut, chanteur bogoss et très bon son.

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Skeleton$ : le groupe qui a mis tout le monde d’accord, dernier concert du dernier soir - expérience énorme pour tous les spectateurs, toutes générations et backgrounds confondus. Un chanteur Malkmusien qui aurait terminé sa révolution intérieure, des guitaristes longs couteaux hyper racés, collectifs mais capables de monter dans la surface de réparation en un clin d’oeil.
Une sorte de Rock/Jazz prog, mais teinté d’une humidité hard rock et eighties qui enlève tout l’aspect aride de ces compositions cassées, foutraques, et d’une envergure zeppelinienne. J’y ai reconnu ce que j’aimais beaucoup de Faith No More et Mr Bungle, mais avec beaucoup plus d’ambition et de passerelles entre les styles.

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Playlist : j’ai aussi l’honneur à chaque édition de passer quelques disques entre les artistes. Voici ma sélection du 1er jour, avant Get Back Guinozzi, et avant Arto Lindsay.

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People : parmi les partenaires medias qui  ont accompagné le festival cette année, on a eu le plaisir de recevoir la blogotheque (dont on voit ici Chryde, le taulier), qui a réalisé une série de concerts à emporter autour de certains artistes du Festival.

Le résultat donne lieu à 3 épisodes d’une vingtaine de minutes et agencés par univers, déjà mis en ligne sur Arte Live Web.
Le premier
épisode est ici (Dent May, François Virot, Little Pictures … ),
le second là (Skeletons, Arto Lindsay, Telepathe … ),
et les videos sont aussi disponibles à la fin du post.

A titre personnel j’ai complètement adoré voir Chryde et Nora, si souvent croisés sur twitter, leurs blogs respectifs ou collectifs (oui oui, bienbienbien c’est aussi eux en partie). J’ai pu voir en petite souris le tournage de 4 concerts à emporter (j’ai ainsi rattrapé mon retard sur un parisien moyen), et je vais pouvoir vous révéler leur secret, ce qui fait le cachet des concerts à emporter : ils aiment ça.
Cette équipe était constamment au taquet, sur le coup, clope au bec, à droite , à gauche, calant les concerts à emporter entre les concerts du festivals, brainstormant sur les chaises longues, allant d’un endroit à l’autre, faisant signer la paperasse - le tout en devenant amis avec 80% des artistes, et finissant les 3 nuits du festival en afters anisées. Et le sourire au lèvres. Et sympas.

Personne n’est vraiment redescendu du séjour, ni les artistes, ni les locaux, ni l’organisation, ni les partenaires - vous savez, c’est un très bon signe quand ça se passe comme ça.
Le plus gros défi va être de supporter le grossissement inéluctable du festival, en jauge, en budget, donc en artistes, sans qu’il ne perde le cachet couleur locale, intimiste, hédoniste et cigalesque qui en fait son charme.

Merci Midi


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