Je ne sais pas si c’est le cas de tous les peintres, mais les vacances sont un véritable problème pour moi : comme tout le monde j’aspire à changer de décor, à aller un peu respirer ailleurs… Mais lorsque je reviens, le contact avec mon travail est rompu, je ne sais plus où j’en suis, mes perceptions ne sont plus les mêmes, bref, je suis forcément autre, puisque le temps a passé… Et alors il m’est difficile de retrouver le fil intérieur… Peut-être ce passage à vide est-il en fait ressourçant, permet-il un approfondissement en fin de compte, mais en attendant, il a pour conséquence de me rendre casanière…
Raphaële Colombi