On en entend beaucoup parler en ce moment, le gouvernement discute l’instauration d’une contribution énergie-climat, plus communément appelée taxe carbone (cf. LeMonde.fr, actu-environnement ou encore Cdurable.info). Ce projet, initialement proposé par la fondation Nicolas-Hulot, a un but transparent: inciter ménages et entreprises à consommer moins d’énergie émettrice de CO2 en y appliquant un impôts.
Concrètement, cette taxe devrait s’appliquer uniquement aux énergies fossiles, au moins dans un premier temps. La question de l’électricité reste encore débattue. Elle devrait imposer non seulement aux particuliers mais également aux entreprises de taille moyenne (c’est-à-dire non déjà soumis aux quotas européens) un coût de 32 euros la tonne de CO2. Les estimations chiffrées de son coût restent encore vagues, mais on estime qu’il s’élèverait en moyenne à 160 euros par an et par ménage.
Le gouvernement insiste cependant sur le fait que cette taxe n’est pas un nouvel impôts visant à renflouer les caisses de l’état. En effet il prévoit une redistribution complète des prélèvements. Les méthodes de distributions sont encore très discutées. Cela irait d’un « chèque vert» accordé aux ménages dont l’isolement force un usage plus fréquent de la voiture à des réductions de charge patronale pour certaines entreprises.
Depuis la diffusion du rapport du consensus d’expert présidé par Michel Rocard, cette idée a été accueillie avec un enthousiasme plus que modéré. En effet, des associations de consommateurs, aux confédérations de petites entreprises en passant par certains responsables politiques UMP, beaucoup pestent contre ce nouvel impôt, peu souhaité en période de crise (cf. LeMonde.fr). D’autres tels que Mr. Cohn-Bendit restent très optimistes sur le caractère « révolutionnaire» de cette nouvelle taxe (cf. LeMonde.fr).