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Maman !

Publié le 02 août 2009 par Xavaic
J’ai découvert que j’étais enceinte fin avril et ce fut d’abord comme boire un verre de coca qui aurait eu le goût d’un pastis. J’étais stupéfaite et répétais « ce n’est pas possible » en fixant la petite barre bleue, signe positif du test de grossesse. Comment était-ce possible que mes entrailles renfermassent la vie alors que je tenais depuis toujours des discours sur le « bon moment » ; Je sentais avoir été prise de court sur mes visions d’avenir savamment programmées et cela ne me plu pas tous de suite.
Pourtant, une autre partie de moi, affranchie de ces « visions d’avenir », sentait qu’un bouleversement agitait mon corps. 2 semaines avant, je m’étais rendu chez mon doc, accusant le pollen de m’empêcher de faire mes 30 minutes de course et de me fatiguer méchamment. Sacré pollen ! Le doc, tout à fait sceptique, ne décela dans mes yeux aucuns des signes d’allergies classiques mais me prescrivit des médicaments pour retrouver mon souffle qui me manquait follement. Je pensa par la suite que ces potions prétendument salutaires me rendaient malade et décida rapidement d’arrêter de les prendre. Sacrés médicaments !
Et je me remis à subir et sonder les avertissements que m’envoyait mon corps ; ils étaient nombreux : fatigue extrême, perte d’appétit, vertiges… M’apparu alors l’idée que ces changements inattendus signifiaient des transformations bien plus importantes que je ne le pensais.
Lorsque j’ai découvert que j’étais enceinte, j’étais dans la salle de bain et j’ai mugi. Mon cher et tendre est venu me rejoindre et m’envelopper de sa tendresse, attendant que je lui interprète la signification de la bande bleue sur le test de grossesse. Submergée par l’émotion et entre deux sanglots, je parvins tout de même à nommer la nouvelle réalité : j’étais enceinte. Ce fut alors comme si Dieu rentra dans la salle de bain, car tout devint lumineux dans le visage de mon cher et tendre. Je me mis alors à rire. Sacrés visions d’avenir !
J’étais enceinte de 3 semaines. Nous avons compté que la vie avait éclot en moi au moment du festival de tango, fin mars. L’étincelle avait jaillit au beau milieu des chants de Gardel, de champagne et de rire… C’était une magnifique soirée qui sonnait aussi le départ de mon cher et tendre en Argentine. Sa dernière nuit en France, avant de partir pour deux semaines, pris alors une résonance considérable puisqu’elle marquait une nouvelle phase dans notre vie. Finalement, il n’avait pas été si loin de moi durant ces deux semaines qui m’avaient paru infinies.
Maman !
On sait et on est heureux !

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