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S. Thomas d'Aquin, Commentaire sur Jean 6 (3)

Publié le 04 août 2009 par Walterman

LE JOUR SUIVANT, LA FOULE QUI SE TENAIT DE L’AUTRE CÔTÉ DE LA MER OBSERVA QU’IL N’Y AVAIT EU LÀ QU’UNE SEULE BARQUE,

QUE JÉSUS N’ÉTAIT PAS MONTÉ AVEC SES DISCIPLES DANS CETTE BARQUE MAIS QUE SES DISCIPLES SEULS ÉTAIENT PARTIS; CEPENDANT, D’AUTRES BARQUES VINRENT DE TIBÉRIADE, PRÈS DU LIEU OÙ ILS AVAIENT MANGÉ LE PAIN, LE SEIGNEUR AYANT RENDU GRÂCES. QUAND DONC LA FOULE EUT VU QUE JÉSUS N’ÉTAIT PAS LÀ, NI SES DISCIPLES NON PLUS, ILS MONTÈRENT DANS LES BARQUES ET VINRENTÀ CAPHARNAUM, CHERCHANT JÉSUS. ET L’AYANT TROUVÉ DE LAUTRE CÔTÉ DE LA MER, ILS LUI DIRENT: "RABBI, QUAND ES-TU VENU ICI?"
Après avoir rapporté la manière dont les disciples cherchèrent le Christ, l’Evangéliste considère maintenant les foules qui le cherchaient.
Il expose d’abord ce qui les a poussées à le chercher et l’occasion qu’elles ont saisie pour mettre ce dessein à exécution. Vient enfin le récit de la recherche elle-même.
LE JOUR SUIVANT, LA FOULE QUI SE TENAIT DE L’AUTRE CÔTÉ DE LA MER OBSER VA QU1L N’Y AVAIT EU LÀ QU’UNE SEULE BARQUE, QUE JÉSUS N’ÉTAIT PAS MONTÉ AVEC SES DISCIPLES DANS CETTE BARQUE, MAIS QUE SES DISCIPLES SEULS ÉTAIENT PARTIS.
Ce qui a poussé les foules à chercher le Christ, c’est le miracle qu’il vient d’accomplir: franchir la mer sans embarcation. Le miracle leur apparaît du fait que depuis le crépuscule il n’était pas sur le rivage, proche du lieu où il avait accompli le miracle des pains; la seule barque qui avait été sur ce rivage était passée avec les disciples sur l’autre bord, sans le Christ. C’est pourquoi, lorsqu’au matin ils ne trouvèrent pas le Christ sur le bord où ils étaient la veille, mais constatèrent qu’il était déjà de l’autre côté sans avoir eu aucune embarcation pour traverser, ils se doutèrent qu’il avait accompli la traversée en marchant sur la mer. C’est ce qu’exprime l’Evangéliste en disant: LE JOUR SUIVANT celui du miracle des pains, LA FOULE QUI SE TENAIT DE L’AUTRE CÔTE DE LA MER où il avait accompli le miracle OBSERVA QU’IL N’Y AVAIT EU LA QU’UNE SEULE BARQUE, parce que la veille il n’y en avait pas eu d’autres que celle-là, et vit QUE JESUS N’ETAIT PAS MONTE AVEC SES DISCIPLES DANS CETTE BARQUE.
Cette unique barque signifie l’Eglise qui est une par l’unité de la foi et des sacrements: Une seule foi, un seul baptême. Quant au fait que Jésus n’est pas avec ses disciples, il signifie la séparation physique que l’Ascension réalise entre le Christ et ses disciples: Le Seigneur, après leur avoir parlé, fut emporté au ciel.

CEPENDANT, D'AUTRES BARQUES VINRENT DE TIBÉRIADE, PRÈS DU LIEU OÙ ILS AVAIENT MANGÉ LE PAIN, LE SEIGNEUR AYANT RENDU GRÂCES.

L’occasion de la recherche est donnée par l’arrivée d’autres barques, d’un autre endroit de la mer, avec lesquelles ils pouvaient la traverser pour chercher le Christ; et c’est pourquoi l’Evangéliste dit: D’AUTRESBARQUESS, URVIN RENT, d’un autre endroit, c’est-à-dire DE TIBERIADE, PRES DU LIEU OÙ ILS AVAIENT MANGÉ LE PAIN.
Ces autres barques qui surviennent signifient les groupes d’hérétiques et ceux qui cherchent leurs intérêts et non pas ceux du Christ: Vous me cherchez (. .) parce que vous avez mangé des pains. S’il y a d’autres barques, c’est qu’elles sont séparées de l’Eglise, du point de vue soit de la foi pour les hérétiques, soit de la charité pour les hommes charnels; de l’extérieur cependant, ils semblent en être proches dans la mesure où ils font état d’une foi simulée et ont une apparence de sainteté: Ceux qui ont l’apparence de la piété, mais qui en rejettent la source... — Il n'est pas étonnant que les serviteurs de Satan prennent l’apparence de serviteurs de justice.

La recherche fut empressée. L’Évangéliste rap porte d’abord comment la foule se met à la recherche du Christ, puis comment, l’ayant trouvé, elle l’interroge.

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