Magazine En France
Dimanche 05 Juillet 2009 - 10ème jour
La pluie reprend en début de matinée, forte et régulière.
Nous traversons le Soungrougrou, affluent de la Casamance à Marsassoum sur un bac qui relie les deux rives.
Les vingt minutes d'attente à l'embarcadère sous la pluie et dans la boue passent très vite tant l'animation à l'embarquement est haute en couleur.
Il nous reste quelques kilomètres à parcourir pour rejoindre Dioubour.
La piste de terre rouge détrempée, les palmiers à huile et la végétation luxuriante donnent au paysage une beauté exceptionnelle.
A Dioubour, nous nous séparons en binômes et allons passer la journée dans une famille de Diolas.
Celle qui nous accueille Sandrine, collègue de voyage, et moi se compose de vingt membres sur trois générations.
Les présentations faites, la discussion s'engage.
A mon grand regret et contrairement à ce qui se passe dans d'autres familles d'accueil, nous ne sommes pas conviés à participer à l'élaboration du repas, une fiete, plat typique à base de poisson et de riz de... Casamance bien sûr. Je goutte ce dernier pour la première fois et peut-être la dernière puisqu'il n'est pas commercialisé, même ici au Sénégal.
La préparation du thé sénégalais est très longue et répond à un rite bien précis. Le résultat obtenu est à la hauteur : délicieux !
La dernière née de la famille (6 mois) semble apprécier les bras du papy français que je suis puisque, après beaucoup de sourires et quelques gazouillis, elle s'y endort... :-)
Dans l'après-midi, nous revêtons le boubou traditionnel et, la pluie ayant cessé depuis la mi-journée, nous faisons une petite balade digestive dans le village puis vers les rizières et les berges de la Casamance.
Le "Vieux" (surnom respectueux donné à l'Ancien de la famille et qui est également le marabout du village) et toute la famille nous font leurs adieux en fin d'après-midi. Nous regagnons notre gîte où tous les gens du village nous offrent en soirée une représentation de quelques danses traditionnelles diolas.
La pratique de ces danses est transmise de génération en génération. En ce qui concerne la toute dernière descendance, les performances et la dextérité des gosses hauts comme trois pommes nous rassurent, la coutume ne va pas se perdre de sitôt.
Comme dans beaucoup de villages à cette époque de l'année, les mangues constituent à Dioubour la principale source de revenus des familles. Il y en a partout et elles sont... excellentes.
Attention ! Ne pas stationner sous les arbres ---) chutes de mangues