Un trio….pourquoi pas. Même que je dirais que de partir à trois me rassure. On en revient donc à notre idée de départ.
À la mise sur papier de cette expédition, l’équipe comptait trois membres dont Dominic ainsi que moi-même. La troisième personne qui complétait l’équipe a jugé bon se retirer du projet par choix personnel. Avec l’expérience et le précieux temps que je prends à tout calculé de façon détaillé, je revenais à dire que de partir à trois nous faciliterais la tâche à bien des niveaux.
À l’opposé, plus l’équipe comprend de membre, plus compliqué il sera de satisfaire tous et chacun. Que ce soit dans la durée du voyage, de la date du départ, du choix de l’équipement commun, sur la vitesse de progression…tout cela peut facilement mener à plusieurs discordes. Ceci dit, un nombre maximum de participant doit être implanté. Deuxièmement, au point de vue sécuritaire, partir à trois me rassure en ce qui concerne la méthode de progression en montagne.
La répartition du matériel commun se divise relativement bien en trois sans toutefois devoir augmenter celui-ci d’une façon proportionnel au nombre des membres de l’équipe. Chacun vois donc diminuer la charge qu’il doit porter. On pourrait dans certains cas envisager de même pour quatre personnes, toutefois cela engendre plus de restriction sur le choix de l’équipement qu’à trois et de partir avec du matériel en double (ex : deux tentes, deux réchauds…) nous ramène au même point de départ. Donc on y va pour un trio.
Lorsque l’on vit
le troisième membre de notre équipe s’éloigner peu à peu du projet, On s’était dis dom et moi que nous allions quand même partir. Que ce soit à deux ou à trois, le départ aura lieux. Quelques semaines plus tard, Dom m’informe que l’un de ses amis d’enfance, avec lequel il entretient toujours des liens, se voit très intéressé par notre projet et aimerais grandement faire parti de l’aventure. Celui-ci avait même pris les devants en commençant à magasiner son équipement et s’assurer de la disponibilité de celui-ci au courant des mois à venir. Dom m’assure que c’est un gars de confiance et que sa détermination est maintes fois plus grande que bien du monde. Quoi de plus trippant que de partir avec des mordus qui sont déterminer à aller jusqu’au bout. Il arrive trop souvent que l’on rencontre des “grandes gueules” sur notre chemin qui se disent partant pour une aventure et s’amuse à le crier à tout le monde. Tout ça pour attirer l’attention sachant très bien au fond d’eux même qu’ils se retireront à la dernière minute avec une excuse bidon choisis parmi leur livre personnel mille et une excuse. Je ne doute pas de leur vouloir de faire parti de ce genre d’aventure, mais il y a une énorme différence entre vouloir et le faire, c’est pourquoi ce genre de personne restera toujours dans l’ombre des autres. Peut-être que certains me trouveront sévère dans mon jugement, mais j’ai énormément de misère à accorder une certaine crédibilité pour ces dites “grandes gueules”.On s’entend Dom et moi pour faire quelques essais avec son “chumé” pour voir si la chimie du trio se fait de façon naturel. Par la suite, si tout se passe comme prévu, on envisagera de considéré celui-ci comme étant un membre à part entière de l’équipe. Bien des points seront à examiner, voir son niveau de compétence et de connaissance selon ses expérience antécédente, sa détermination, sa vision des choses face notre projet, son endurance physique et psychologique et sa vitesse d’apprentissage car, je dois le noter, celui-ci n’a jamais vraiment pratiqué l’alpinisme et ses notions avec l’équipement que nous devront utiliser lui son pratiquement inconnu jusqu’à ce jour. En prenant du recul sur le point que je viens de soulever, on se pose la question à savoir si c’est à notre avantage de partir à trois dans ces conditions. Si cette personne a de la volonté et du sérieux, je ne doute pas qu’il saura être plus utile que nuisible. Nous prendrons le temps de lui montrer quelques notions essentielles avant notre départ et la partie perfectionnement se fera sur le terrain en temps et lieux. De toute façon, comme je l’ai déjà noté, ce voyage se voit plus comme étant un approfondissement de nos connaissances en alpinisme.
Plus que neuf semaines avant la date du grand départ. Il reste quelques détails de logistique que je tente toujours de préciser et certains autres que je préfère ignorer pour m’en faire une idée claire une fois rendu sur place. Comme je le sais trop bien, si on essai trop de tout prévoir dans les moindres détails, il ne suffira qu’une toute petite embuche pour sentir que nous av
ons travaillé pour rien. Je fais confiance à notre sens de la débrouillardise et au concours de circonstance. Les prochaines semaines seront consacrées en grande partie à l’entrainement. Je sens que peu importe le temps que j’y mettrai, j’aurai toujours le sentiment que j’aurais pu en faire plus. Je mets la faute de tout ça sur l’excitation et l’envie de partir. L’attente ne fait que commencer!Christian Gauthier…de l’équipe TonTrip!