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Le Service Public : un ‘chef-d’œuvre’ en péril.

Publié le 05 août 2009 par Perceval

Payer des impôts, sans doute encore plus… mais, surtout maintenir et soutenir le Service Public !

Pour ce qui est de l’Education Nationale, cela signifie pour moi une Ecole gratuite, laïque, obligatoire ( 16 ans ) sous l’égide de la devise républicaine : Liberté-Egalité-Fraternité. C’est beau, c’est grand… c’est presque sacré ! C’est à la mesure de nos enfants, et de l’avenir que nous leur souhaitons …

A mon avis, l’école dite ‘privée’ (à la ‘méthode française’), entre, sans contradiction, dans le service public. Je souhaite qu’elle garde son exception et je pense même qu’elle contribue à cet idéal démocratique auquel répond le service public. Je rappelle que les professeurs sont payés par l’Etat ( ce qui suffirait ailleurs pour la qualifier de publique …) et évalués par les corps publics de l’inspection. Ces écoles à ‘projet éducatif particulier’ permettent aux familles de croiser ‘ sphère privée ‘ et ‘ sphère publique ‘. Ces Ecoles sont le signe d’une société qui sait que le ‘ Bien public ‘ n’est pas monolithe, et qu’il représente l’harmonie de la complémentarité , plus que de la juxtaposition. Aussi, le communautarisme, peut-être considéré comme l’inconvénient majeur. Croître en maturité et liberté, n’est pas sans risques …. L’homme préfèrera toujours prendre de tels risques.

A contrario de tout collectivisme, « la société est faite pour l’homme et non l’homme pour la société. »

Aujourd’hui, l’Ecole répond mal à ces obligations, parce que le Service Public n’est plus l’exemple de ce que notre société doit proposer. Nos résultats actuels sont au prix de la solidarité et de l’égalité. L’école publique exclue, sans proposer d’alternatives : le collège unique a perdu son objectif d’intégrer chacun… Le lycée pré-sélectionne et chaque élève est mesuré à l’aune des ‘classe prépas’… L’enseignement supérieur, abandonne l’idéal de l’Education nationale, et se libéralise.. !

Aujourd’hui, je recherche le programme politique, qui s’engage à défendre le ‘ Service Public ‘ pour lui donner les moyens de sa mission essentielle. Il sera le maillon essentiel pour construire une société ‘ personnaliste ‘ axée sur la justice, la solidarité et la subsidiarité. Elle ne craindra pas de reconnaître chaque femme et chaque homme dans sa singularité.

Je placerais volontiers ( j’adore les paradoxes ! ) l’Ecole républicaine sous le patronage de Confucius ( vers -500 avant J.C. ). Il crée la première école privée du monde « Je donne mon enseignement à quiconque vient me le demander, ne put-il m’offrir qu’un simple morceau de viande séchée »( Lun Yu 7/7). Pour lui la seule noblesse qui compte, c’est celle qui s’acquiert par un travail sur soi-même. «  Apprendre, c’est apprendre à faire de soi-même un être humain ». La vertu, s’acquiert grâce au ‘rituel’ : «  Sans rituel, le respect devient pénible, la prudence devient peureuse, la bravoure devient violente et rebelle, la franchise devient blessante et intolérante »( Lun Yu 8/2). L’harmonie repose sur la règle intangible du respect, elle prend en compte que «  sur terre, tous les rapports sont du type frère ainé/ frère cadet » ( Lun Yu 12/4).


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