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Récit improbable d’un voyage en Chine. Jour 10

Publié le 05 août 2009 par Herbertlegrandkhan

Nous nous réveillons au petit jour après une bonne nuit de sommeil. Au milieu de la nuit, tout le monde s’est assoupi à même le sol sans soucis du confort. En sortant sur le pas de porte pour humer l’air comme un sharpei d’appartement, je constate que la pluie est tombée pendant la nuit. La terre, les arbres, la roche ont bu l’eau du ciel avec avidité comme une consolation entre deux incendies. « Personne ne peut énumérer tous les cas où la consolation est une nécessité et personne ne sait quand tombera le crépuscule » qui nous apportera la fraicheur.

Récit improbable d’un voyage en Chine. Jour 10

Nous prenons une petite collation au refuge avant de redescendre dans le fond des vallées. Nous avons bien fait de quitter pour un soir les auberges de jeunesses. Le confort est irréprochable mais elles sont un peu trop standardisées à mon goût. La montagne est silencieuse après la pluie de la veille. La rosée matinale luit faiblement à la pointe des buissons épars. Les arbres pliés par le vent ressemblent aux survivants un lendemain de bataille et projettent une ombre hésitante sur la toile de granit. Nous arrivons à Tangkou en fin de matinée. Nous mangeons au restaurant attablés en compagnie de touristes néo-zélandais. Après une petite randonnée sur un itinéraire secondaire, nous rentrons à Tunxi en fin d’après-midi. Ces trois jours de marche nous ont apporté des souvenirs inoubliables mais ils ont un peu entamé nos réserves d’énergie. Nous décidons de nous reposer un peu en attendant le train de nuit pour Suzhou à 21h11.


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