Magazine Société

Rien n'a changé

Publié le 07 août 2009 par Enzodaviolo

En cette période d’activité politique réduite pour cause estivale où même le petit excité a réduit sa communication, la France en vacances, ou pas, peut constater à quel point rien n’a changé dans les pratiques depuis le démarrage de la crise financière.

D’abord dans les pratiques bancaires qui servent allégrement à coup de bonus ceux qui leur permettent à partir de produits plus que douteux de s’enrichir à bon compte.

Ensuite dans les pratiques politiques gouvernementales qui entérinent toujours ces us comme le gouvernement les subissait ils y a encore 1 an, tout en essayant de nous faire croire à un autre avenir possible, ici par une réunion d’urgence à Matignon, là par une déclaration volontariste qui ventile plus qu’elle ne transforme quoi que ce soit.

Tout la politique gouvernementale est guidée par un dogme qui n’est pas prêt de bouger, celui qui consiste à soutenir ceux qui ont pourtant été pris la main dans le sac pour de multiples pratiques douteuses, mais qui pourront impunément continuer à le faire, le tout étant que cela ne s’ébruite pas trop.

C’est alors qu’intervient souvent l’argument ultime, celui qui sonne comme un aveu d’échec auquel on  ne pourrait rien, celui de l’impuissance politique confortée par ce qui serait le bon choix de l’Etat de ne pas s’immiscer dans les décisions privées. En clair, on a fait le maximum dans ce que « la décence » économique libérale permet de faire, mais circulez y a rien à voir, on a fait les remontrances que l’on avait à faire, on va attendre que tout cela s’assainisse de lui même….

Foutaise que ces choix politiques assumés qui font passer le politique pour le plus petit dénominateur commun. Tout cela n’est que volonté dans les choix politique. Entendre Obama se plaindre de pratiques qui ne changent pas en regardant les banques rembourser leurs emprunts d’Etat pour continuer à spéculer comme au bon vieux temps des sub-primes fleurissantes, a quelque chose de pathétique mais surtout de l’ordre du grand foutage de gueule.

En France c’est encore pire puisque avant même de reproduire des méthodes véreuses, les banques ne se donnent même pas la peine de rembourser l’argent prêté par la collectivité pour servir les bonus de leurs tradeurs, alors que le gros de la population a du mal à finir les fins de mois, conséquence directe des pratiques entérinées par ce système.

Evidemment qu’il y avait moyen de changer avec volontarisme ces pratiques d’un système véreux et de remettre un capitaine à bord du navire. La solution était pourtant simple mais inimaginable pour un libéral : nationaliser !

Pourtant d’autres s’y sont essayé là où les doctrines sont bien plus libérales, comme en Grande Bretagne, mais il faut dire que la situation était à ce point désespérée qu’elle a contraint le dogme à laisser la place au pragmatisme, celui qui finalement rendait plus efficace et bénéfique à terme une nationalisation qu’un attachement démesuré à la sacro-sainte liberté du marché !

Il faut croire qu’en France, les difficultés n’ont pas été suffisamment conséquentes pour obliger les défenseurs de l’idéologie dominante à se rendre à l’évidence, l’absence de volontarisme d’un contrôle efficace permettant dès lors, les dérives que l’on observe en ce mois d’août 2009.

Rien n’a changé en Sarkozie pour la caste au pouvoir, qui fait pourtant tout pour laisser croire du contraire.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Enzodaviolo 23 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Dossiers Paperblog

Magazine