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Right place.

Publié le 05 octobre 2007 par Didier Vincent
    La bonne place.   Ces gens maniaques qui nous entourent achèvent de nous horripiler. Manie : maniaque. Tu ranges tout, tout le temps. Et ranger est le reflet de soi : il faut être dérangé. Ce besoin addictif de régulariser l’extérieur en un incessant combat est une façon de ne vouloir pas être soi-même, ne pas supporter l’horrible chaos de notre conscience. Le maniaque est celui qui virginalement recherche à remettre tout comme c’était avant. Effacer les empreintes du temps. Effacer le devenir en un monocorde refus qui se spatialise en ordonnancement. Effacement de la trace de l’autre, effacement de soi même. Le maniaque perçoit l’incertitude comme un non être : il la balaie. Rangeant tout, il imagine que son intérieur sera de même. C’est une tâche à jamais inassouvie. Elle rebute les autres, les éloigne. La maniaquerie est une thérapie à jamais assouvie. La loi aristotélicienne de la nature : tous les objets à leur place, les êtres dans leur sphère, les pensées dans leurs mots est inouïe d’irrationalisme, quand on y pense. Ce type que l’on voit sur cette vidéo rend le monde d’alignements qui l’entoure lisse, monocorde, sériellement plat. Il y a même urgence. Tout doit être ordonné à tout instant. Son désordre intérieur est tel que le moindre reflet en ce monde le rend malade. Quitte a en paraître complètement ridicule. Son besoin de sécurité passerait-il même par là : le ridicule ? On le prend pour un pervers quand il remonte les chaussettes de la petite fille. Son monde va s’écrouler sous le désordre des autres. On n’a pas compris son acte qui n’est que de pure mécanique. Il lui faut un métier qui lui convienne. Mais lequel ? Vous le verrez bien. Les maniaques sont rudement efficaces des fois...  

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