Réalisé dans le cadre d’un master de sociologie de l’art et de la culture à l’Université Pierre Mendès France de Grenoble, ce mémoire de Robin Martino, que j’avais eu l’occasion de rencontrer lors de la Convention mondiale à Berlin en 2008, fait état de deux années de recherches, d’observations et d’échanges avec les pratiquants du human beatbox.
Après avoir lu cet ouvrage avec beaucoup d’intérêt, je peux vous dire qu’il contient une véritable mine d’information concernant notre art favori. Il s’agit également, à ma connaissance, du premier ouvrage en France (au monde ?), à aller aussi loin dans la compréhension du beatbox et des problématiques qui l’entoure. En tout cas, chapeau bas à Robin et avant de trouver le lien de téléchargement en bas de cet article, voici un avant-goût…
”La musique dans les sociétés contemporaines est marquée par des révolutions technologiques et culturelles qui n’ont cessé de la rendre omniprésente. Cette démocratisation de l’écoute s’appuie sur des avancées techniques comme le Compact Disc, le format Mp3 mais aussi sur des genres musicaux qui ont touché des populations de plus en plus larges. On parle aujourd’hui de culture de masse se manifestant dans la musique « pop » relayée par les médias à des fins commerciales. Cela laisse à penser quant à la qualité de ces produits de consommation courante conçus par les producteurs des grandes maisons de disques. Parallèlement, des mouvements culturels voient le jour et se positionnent en marge ce phénomène d’industrialisation de la musique en faisant preuve de créativité, d’innovation et d’engagement. On retrouve parfaitement cela dans une pratique musicale née au sein du mouvement hip-hop dans les années 80 et récemment apparue en France : le human beatbox, ou l’art et la manière de produire des sons rythmés avec la bouche. L’usage du corps à des fins techniques, mais surtout artistiques, offre de vastes possibilités qui octroient une dimension vivante à la pratique. Dès lors, jouer de la musique ne semble plus une affaire de matériel onéreux ou de nombreuses années de cours : le beatbox permet de s’exprimer librement dans un nouveau langage, celui des « beats » et des sons en tout genre, avec ses propres « outils », la voix, la gorge, les lèvres…”
N’hésitez pas à donner votre avis sur le travail de Robin. Je trouverais très intéressant de pouvoir se faire confronter vos idées sur les différents thèmes qui y sont abordés.Articles sur le même sujet :