Twilight 2 : interview de Kristen Stewart (Bella)

Kristen Stewart est une actrice très secrète, qui préfère de loin travailler dans des films indépendants, loin de se douter que le rôle de Bella dans la franchise « Twilight » la mettrait autant sous le feu des projecteurs. L’actrice, plutôt réservée, a tout de même dû répondre à quelques questions lors du Comic-Con et voici ses réponses concernant « Twilight », mais aussi le film dans lequel elle tourne actuellement « The Runaways ».

Pouvez-vous nous parler de comment vous voyez le rôle de Bella dans le prochain chapitre de la saga et comment il est important pour vous de montrer que Bella a mûri et ce que vous lui avez apporté ?
Kristen Stewart : Je pense qu’elle a mûri en un temps record. Il faut préciser une chose à propos du premier film, il faut avoir énormément d’assurance, plus que ça, il faut être une personne très forte pour vous jeter dans un monde dont vous ignorez absolument tout, et juste croire dans ce que vous avez dans les tripes pour vous y plongez. Mais ce que j’ai vraiment aimé dans le deuxième – j’en ai déjà parlé, je déteste me répéter, je me sens stupide – c’est qu’elle devra ressentir toute une palette d’émotions nouvelles, plus qu’elle n’en avait connu jusque là. Donc pour s’impliquer dans ce genre de personnage, il ne faut pas considérer qu’il s’agit d’une enfant qui fait des choix immatures, bien qu’impressionnants, mais plutôt se dire, ‘OK, cette jeune femme, cette femme est sur le point de mieux se connaître et de faire le bon choix’. Elle a vraiment mûri, elle est beaucoup plus mature.

Est-ce que le fait que le réalisateur soit désormais un homme change quelque chose à ce chapitre, en terme de style ou dans la sensibilité des thèmes ? (la réalisatrice du premier film, Catherine Hardwicke, a été remplacée par Chris Weitz, NDLR)
Non, je ne pense pas. Quand je compare, c’est plutôt similaire. Les gens veulent toujours connaître les différences entre les réalisateurs. En fait, tout le monde est différent, comme n’importe qui aurait eu une approche différente du projet. Ce n’est pas comme si Catherine s’était dit ‘Bon je vais faire un film féministe’ et ce n’est pas comme si Chris avait essayé de ramener un équilibre à tout ce girl power. Vous voyez ce que je veux dire ? Je pense que ce qu’il a apporté au film, c’est une sorte de contemplation. Il n’a pas précipité les choses. Il nous a donné tout le temps qu’il nous fallait pour gérer les moments sombres et nous a toujours conforté dans ce que nous faisions. Et on ne peut pas travailler avec quelqu’un sans savoir qu’il se soucie de ce que vous faites. Et j’ai eu le sentiment qu’il était prêt à faire n’importe quoi pour l’un d’entre nous dans ce film.

Tout le monde parle d’Edward / Robert, mais pouvez-vous nous dire ce qui fait de Taylor quelqu’un d’également intéressant ?
Oui, il est très honnête. Je ne sais pas, il est très ouvert. Ce que je veux dire, c’est que entre Edward et Bella c’est toujours tendu, alors qu’entre Jacob et Bella c’est beaucoup plus facile, et ils peuvent se parler de tout. Et je pourrais même dire que notre relation est un peu comme ça, et je ne suis pas comme ça avec tout le monde non plus. C’est plutôt rare pour moi d’être comme ça. Je ne sais pas ce que cela révèle, mais cela révèle sûrement quelque chose à propos de lui. Il met les gens à l’aise, vous voyez ?

Est-ce que l’équipe a déjà rencontré David Slade, qui va réaliser le prochain film ?
Oui, brièvement.

Et comment était le dialogue ?
Il est marrant, mais un peu bizarre. Mais ce seront des films différents.

C’est-à-dire ?
Ce seront des films différents, je veux dire que la saga est divisée en quatre différentes parties. En fait, si nous avions tout tourné d’un seul coup, si nous avions fait le 1, le 2, le 3 et le 4 tout de suite, ça aurait fait vraiment bizarre de changer de réalisateur. Mais étant donné que entre chaque film, nous nous séparons, nous nous reposons en arrêtant de penser au film, revenir avec une nouvelle équipe n’est pas chose difficile.

En fait, vous tournez un autre film en ce moment.
Oui, en effet, je joue le rôle de Joan Jett dans un film appelé « The Runaways ».

Et vous chantez ?
Oui, oui, et Dakota (Fanning) aussi. Elle joue la meneuse du groupe.

Est-ce que Joan vous a donné des conseils sur comment jouer le rôle ? Était-elle beaucoup présente sur les plateaux de tournage en vous guidant ou était-elle plutôt distante ?
Je suis toujours avec elle, Dieu merci. Si elle n’était pas là tous les jours… ce n’est pas que je recherchais son approbation, mais juste avoir son énergie et être sûre qu’elle n’était pas en train de pleurer dans un coin. C’était le moment le plus important de sa vie. Elle me disait ‘Voila ce que ça fait d’être à son apogée à 16 ans’, alors je me demandais ‘Est-ce que tu penses avoir été à ton apogée à 16 ans ?’. Et ça m’a fait comprendre combien cette partie de sa vie était importante, et combien le groupe était important.

Est-ce que vous vous êtes faite à toute cette folie (médiatique) ou trouvez-vous tout ça encore trop intense ?
Je gère mieux la folie, ce que tout le monde pensait être la partie la plus difficile à gérer. Mais ce n’est pas quelque chose avec laquelle j’ai eu le plus de problème, c’était plutôt l’évaluation personnelle lors des interviews et le fait de devoir s’estimer soi-même. Je ne me connais pas encore très bien, vous voyez ce que je veux dire. En fait, j’ai toujours tout fait très sérieusement. Mais je le fais de moins en moins, ce qui n’est peut-être pas une bonne chose. Mais bon, tout va bien.