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Des vrais données sur le Pr0n

Publié le 12 août 2009 par Cyroul

Je parlais en mars dernier de l'hypocrisie générale quand il s'agit d'aborder le porno sur Internet (lisez sur ce blog pr0n : le plus gros mensonge d'Internet). Et voilà que Symantec nous propose des résultats de recherche qui ne gomment pas les mots pornographiques. Forcément, ça change la façon de voir Internet, ses usages et ses populations...

Allez hop, un petit article blasphémateur et désacralisant.

Ben non, la recherche "porno" n'existe pas sur Internet...

C'est la constatation simple que l'on peut faire quand on regarde toutes les statistiques mises à disposition par les moteurs (et donc repris par tous les blogs interpréteurs, suiveurs, et autres fayots). Ni Google (avec Zeitgest), ni Yahoo (avec Year on review), ni même Ask (avec Top queries) n'indiquent que des requêtes à caractère pornographiques sont lancées sur leurs moteurs.

Selon eux, l'Internet est aujourd'hui un endroit sûr, où la pornographie a été bannie...

Perdu, les internautes ne pensent qu'à ça !

C'est ce que nous apprend une étude dévoilée par Symantec via son logiciel de contrôle parental OnlineFamily Norton dans l'article School's Out and Your Kids Are Online (et en français sur Figaro : La vérité sur internet et le porno selon Symantec).

Des vrais données sur le Pr0n

Voilà les classements des requêtes qui côtoient notre sujet :

En clair, cela signifie que " Sex" et " Porn" sont les 4eme et 6eme mots les plus recherchés. On est loin d'Obama ou de Facebook là. De quoi changer la vision que l'on a d'Internet, havre de paix et de prospérité pour les marques et les marketeurs. Car le sexe est partout sur Internet et ça ne risque pas de changer. Autant s'y adapter en considérant l'intérêt que ce type de requêtes peut avoir (pour une campagne par exemple), ou encore comme catch pour proposer ensuite à notre Internaute des contenus moins pornographiques ? Bref, il faut en tenir compte...

Attention à l'alarmisme primaire quand même

Il ne faut néanmoins pas tomber dans l'excès inverse qui consisterait à diaboliser Internet pour deux raisons :

  1. Cette étude a été proposée par Symantec, qui est là pour vendre ses produits de contrôle parentale. Donc l'objectif de cette liste est de faire flipper les parents qui veulent que leurs enfants vivent dans un univers contrôlé (et pourquoi pas par un logiciel). McAfee a utilisé la même stratégie sur la thématique des hackers (lire Hacker vaillant rien d'impossible !). Leurs buts : vous faire peur pour vous vendre un logiciel !
  2. Le panel a été constitué à partir du logiciel OnlineFamily Norton. Et forcément dans la maison, il y a au moins un enfant de moins de 18 ans. Les requêtes sont donc orientées par ce type d'utilisateurs. Internet ou pas, un ado ira toujours se renseigner sur la zizounette et le piloupilou. Alors pourquoi flipper ?

Mais méfiez vous quand même...

Le "danger Internet" n'est pas dans les recherches faites par les enfants (ils ont le droit de poser des questions qu'ils n'osent pas poser à leurs parents, non ?), mais dans les comportements qu'ils vont avoir online. Pour un gamin, voir une vidéo porno n'est pas grave (ça dépend l'âge quand même), mais donner un numéro de carte bleue ou son adresse sur un réseau social est vraiment dangereux.

Des vrais données sur le Pr0n

Et pourtant, même les parents ne savent pas encore se servir d'Internet. Alors ils se réfugient dans l'achat de logiciels censés faire ce qu'ils ne savent pas faire. Certes, un logiciel de contrôle parental peut être efficace. Mais rien ne vaudra jamais un ordinateur bien visible par tout le monde dans le salon (et pas dans la chambre du gamin), et un véritable apprentissage des comportements de sécurité de base sur le web.

Donc ne sautez pas à la conclusion Internet = pornographie, votez Hadopi (je vois déjà les titres de certains journaux), mais bougez vous pour comprendre et anticiper les dangers auxquels vont se confronter nos enfants. Et je sais de quoi je parle (ma fille de 5 ans commence déjà à jouer à des jeux online, je suis en plein dedans).

En conclusion

En conclusion, je suis assez content de voir de véritables statistiques de recherches. Cela va peut-être lever le voile sur un pan entier d'usages méconnus et pourtant existants sur Internet.

Ne nous couvrons pas les yeux : le cul existe sur Internet et existera toujours. Alors, on peut faire comme si il n'existait pas ou en profiter. Certains l'ont déjà compris (lire Cul + humour = viralité obligée).

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