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Banques : comme en 14 !

Publié le 12 août 2009 par Kalvin Whiteoak

Mais que font-ils donc de leurs (nos) sous ? à part l’UBS dont visiblement la capacité même à faire quelque chose est entamée, les autres banques ont repris depuis quelques mois le chemin du n’importe quoi.

Sans que cela ne semble pour autant inquiéter le contribuable dans sa torpeur estivale ou avec la réelle complicité active des politiques toujours intéressés aux prébendes.

On avait dénoncé la socialisation des pertes, au temps des pertes, et bien sûr la conservation des profits pour une petite faction.

Mais depuis la fin 2008, grâce à l’argent public, les banques européennes et US font des profits à presque plein régime. Bien sûr certains s’offusquent déjà des bonus aussitôt re-provisionnés, mais la question est beaucoup plus large que ça.

C’est en effet celle de la capacité du banquier à apprendre des leçons du passé que l’on parle (sans illusion, il n’apprend qu’à coups de bâtons) et surtout celle de l’utilisation des profits bancaires.

Depuis des mois voire des années les banques ne prêtent plus. Alors même que les taux d’intérêt n’ont jamais été aussi bas. Mais c’est fatigant de faire son boulot de banquier, surtout quand on sait que de toutes manières, quelles que soient les crétineries qu’on fait, l’État nous sauvera sans sanction et surtout quand on gagne dix fois plus en spéculant grâce à l’argent public qu’en injectant tout ou partie des fonds reçus de l’État dans l’économie réelle.

C’est ainsi que depuis quelques mois la bourse, ce casino géant ronflant, est repartie de plus belle à la hausse, avec d’ailleurs dans son sillage les prix des matières premières spéculées, reflétant une nouvelle fois l’écart incongru qui peut exister entre le monde de la finance et ses trucs usuels et l’économie réelle où le chaland souffre de plus en plus et ceci quel que soit son pays de résidence.

On avait déjà évoqué ici l’anatomie psychologique dramatique du banquier-type. On doit constater que cette évocation était juste : sans vraie sanction et/ou véritable politique de répression de leur appât du gain qui a conduit le monde dans le mur et les États à s’endetter pour cinquante ans au moins, le banquier reste cet animal dépourvu totalement de conscience et de sens du bien commun qu’il a toujours été.

Il est aussi peu malléable qu’un âne de mauvaise humeur et seul le coup de pied peut lui faire entendre raison. Mais aussi longtemps que dans des pays comme les USA ou la Suisse, par exemple, les partis politiques dépendront pour leur survie de la bonne volonté de ces sponsors de luxe, rien ne changera.

A moins peut-être d’organiser subtilement leur perte et de faire fondre ces colosses grâce à des appuis intérieurs et des méthodes qu’ils ne renieraient pas, s’agissant d’imposer leurs propres vues.

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