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Des orques à Koumac

Publié le 13 août 2009 par Curly

Vu sur les Nouvelles-Calédoniennes :

Trois pêcheurs ont eu la surprise et la chance, dimanche, de rencontrer un groupe d’une dizaine d’orques, des cétacés considérés comme de véritables rois des mers. Si la présence de ces mammifères dans nos eaux est peu fréquente, elle n’a cependant rien d’exceptionnel.

Dimanche matin, dès 8 heures, profitant du beau temps, trois copains, Wilfrid Winchester, Steeve Guérin et Yoan Mitride, amateurs de pêche à la traîne, sortent de la marina de Pandop et mettent le cap sur la passe de Kendec. Une fois sur site, ils décident de « traîner » le long du récif, au niveau du Grand Coude de Koumac. La mer est calme et les trois pêcheurs n’enregistrent aucune touche. Ils ont beau passer et repasser, rien…
« Vers 10 heures, on a décidé de piquer droit sur le large pour tomber sur des chasses. Mais là, encore rien… On était peut-être à 3 ou 4 kilomètres du récif », précise Wilfrid. Mais les trois pêcheurs n’allaient pas regretter leur sortie dominicale. Leurs regards sont soudain attirés par un gros remous. Au premier abord, les pêcheurs songent à une baleine en voyant l’animal émerger de l’eau. Ils se rapprochent d’elle lentement. Mais quelle n’est pas leur stupeur de découvrir qu’il s’agit d’une orque, reconnaissable à sa robe noire et blanche, qui passe sous le bateau, entraînant dans son sillage le reste du groupe évalué à une dizaine d’individus dont un gros mâle d’environ sept à huit mètres. Nullement impressionnés, les cétacés ont tourné un bon moment autour de l’embarcation.

« La première observation d’orques dans les eaux calédoniennes remonte à 1945. »

Selon Philippe Borsa, biologiste marin à l’IRD, les rencontres avec des orques dans nos eaux sont peu fréquentes mais n’ont rien d’exceptionnel. « La première observation d’orques dans les eaux calédoniennes remonte à 1945. Une baleine à bosse d’environ 11 mètres de long s’était alors échouée du côté de Thio. L’animal présentait deux blessures qui sont la signature des orques : son pédoncule caudal avait été amputé et son flanc portait la trace d’une morsure circulaire, d’environ un mètre de diamètre, avec des empreintes de dents caractéristiques », précise le spécialiste, qui émet donc l’hypothèse que les orques auraient suivi des baleines à bosse.
L’orque est en effet un superprédateur au régime alimentaire varié, allant du crustacé aux grands mammifères marins en passant par les poissons, et qui se déplace généralement en bancs. Ce cétacé se situe au plus haut niveau de la chaîne alimentaire des océans, n’hésitant pas à attaquer même des requins blancs.
En revanche, on ne recense à ce jour aucune attaque contre l’homme en milieu naturel. Il n’y a donc aucun danger à les approcher pour les photographier, même s’il est conseillé de ne pas les provoquer…
L’orque, un moment pêchée par les Soviétiques, est potentiellement vulnérable de par son mode de déplacement (en bancs compactés, en surface et près des côtes), mais l’espèce n’est pas en danger.


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