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L’Ambouba - Festival Medina 2009 - IFC

Publié le 16 août 2009 par Tuniscope.com
 L’IFC présente, en avant première exceptionnelle, un film de la nouvelle vague du cinéma d’animation tunisien dans le cadre de La Médina fait son cinéma.  

” L'AMBOUBA”

Tunisie, 9 mn

Réalisation : Nadia Raïs.

Pastel sur papier, animation 2D / 1re œuvre

Production : AUDIMAGE

Producteur :  Julien Hecker

Scénario, graphisme : Nadia Raïs

Animation : Nadia Raïs, Amin Kafi, Lofti Zoghbi

Plasticien : Ymen Berhouma, Farah Khélil, Mehdi Nhili

Musique :  Wael Jegham, Selim Ben Salah

Montage : Julien Hecker

Format : Numérique et 35mm, couleur, version originale en arabe sous titrée français et anglais.

Synopsis: Ambouba ne doit pas oublier son rendez-vous avec Meherzia et Beya avant 17h à Tunis Marine II , un jour où il n’y a plus de repère temporel, autre que les aiguilles d’une horloge qui tournent de plus en plus vite. Ambouba oublie et rate son rendez-vous.  

« L’Ambouba », une expérience de l’oubli, du blanc :

Ambouba ne doit pas oublier son rendez-vous avec Meherzia et Beya avant 17 H à Tunis Marine II dans une journée où il n’y a plus de repère temporel, autre que les aiguilles d'une horloge qui tournent de plus en plus vite. Ambouba quitte son appartement du centre ville et prend le bus jaune.

L’image, soumise au temps qui file, vibre et devient de plus en plus instable. Les images plutôt colorées du début du film évoluent tout au long du projet. Des bâtiments se déconstruisent et se reconstruisent. Le graphisme se fragilise ; les décors, composés à partir de fragments photographiques décomposent et recomposent l’ensemble de l’image dans une continuité graphique et fictive pour atteindre l’effacement, tout le projet retourne à l’état d’esquisse. Ambouba oublie et ratte son rendez-vous…

On rentre dans une sorte de confrontation entre une approche qui mèle l'oubli au principe de la création et une approche qui rapproche l'oubli de la perte et de l’isolement du reste du monde.

A la fin du film, le temps reprend son cours normal, nous donne une impression agréable de lenteur, d’un moment présent où on peut encore agir en prenant conscience de son existence, de son rôle et de son pouvoir politique.

« L’Ambouba », une expression d’un langage essentiellement symbolique :

·        Tunis Marine II, lieu de son rendez-vous, un endroit qui n’existe pas dans le présent, c’est le futur.

·        Meherzia et Beya sont les anges de son destin. Elles lui rappellent de ne pas oublier leur rendez-vous.

·        Leur rendez-vous est un moment où on peut encore agir sur notre flèche du temps intime.

·        Le temps qui file, symbolise l’agitation, la frénésie d’un pays qui s’expose à la mondialisation. Une impression de ne plus maitriser le temps.

·        La valise est notre expérience dont on ne peut pas se séparer. les hachures dans la valise donnent au spectateur la possibilité de s’identifier librement. C’est ce qu’on cherche au fond de nous même et qui nous donne une certaine singularité.

·        Les constructions, symbolisent l’exercice intellectuel, dans un mouvement toujours vers l’extérieur, jalonné d’oublis et de répétition inconsciente.

·        Les ampoules symbolisent une nouvelle semence, leur création se fait comme un accouchement. Leur allumage brutal, nous empêchent de voir.

·        Ambouba ayant été une victime de l’oubli, s’enferme dans le cycle infini du temps.


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