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Gaby.

Publié le 19 août 2009 par Alexcessif
Gaby. -"ça sent la frite, Papy."dit Gaby. Il n'a pas tort, Gabriel: Quand tu déboules à St Jean de Luz, dés la sortie de l'autoroute c'est pas la moule et l'iode qui t'assaillent! C'est le Mac Do voisin du péage qui impose à la ville son espace olfactif et son Big Mac.Alors, tu acquittes l'octroi en apnée en te disant que c'est bon pour la traversée de la baie à la nage. Gabriel!Trois ans et des brouettes que ce néo-terrien est arrivé sur terre et une heure que l'on m'a posé la question:-"ça ne te déranges pas qu'on emmène Gabriel avec nous en vacances?"Ma complice de vie a mis un point d'interrogation par politesse, mais c'est le contraire d'un Q.C.M ce genre de question avec une seule réponse possible, comme souvent avec les gonzesses.Je fais semblant de réfléchir, pour être poli moi aussi et tandis que je spécule, je m'entends dire: "oui, bien sûr!" entre servilité et spontanéité.Bon, je l'aime bien Gabriel. Ses yeux étonnés, sa curiosité, sa démarche enthousiaste et chancelante quand il rencontre un caillou, mais sa maman qui l'affuble à longueur de journée de "mon ange, mon coeur, mon amour, mon trésor, mes yeux"(et pourquoi pas mon clito aussi) pour lui demander ce qu'il veut bouffer, ses repas interminables, ses jouets en permanence sur la table, sa valise de doudou( S;X ?) divers et indispensables me font craindre un peu.Je souris en pensant à mon père, que nous visiterons bientôt vers Cahors, son coté rustique quand il coupe du pain à la hache (si,si!) pour donner à ses chevaux. Sa tête de professeur Tournesol luisante dessus, hirsute sur les bords, ses dents en clavier de piano, une blanche, une noire, son "un mètre cinquante" qui saute en croupe sur les vertigineux"Reine" Canelle"ou "Tipi", ses canassons autant dire ses enfants, son autorité quand il saisit la jambe d'un bourrin pour le ferrer. Je pense à l'émerveillement de ce petit Duquesnoy débarquant chez les Groseilles.Alors, tandis que je me faisais les bras cinq heures durant en kayak descendant le "Luy"lui même affluant(*) vers "L'Adour"entre Monfort en Chalosse et Dax, le plan s'ourdissait: Des parents contraints de travailler, un chiard sans vacances coincé entre une grand-mère coquette et un grand-père bricoleur-débordé comme tous les retraités. Nous héritons du bambin imprévu au programme: L'ange Gabriel. De mémoire, ne serait-ce pas le gars de "l'immaculé conception"?Le saint esprit descendu sur terre pour engrosser une vierge sans toucher les bords en faisant porter le chapeau au charpentier. Le grand gourou qui donne de la vertu à l'adultère et disparaît sans pension alimentaire dont la secte avec le bizness des statuettes de la vierge (?!) et l'enfant (chuisprotestant j'te rappelle)marche encore deux mille ans plus tard.Je prend la menotte de cet homonyme de l'homme d'affaires qui m'appelle déjà papy et, sans rancune, je l'installe dans la voiture.Tu sais quoi? Cela nous a rajeuni, Fabrina et moi, ce saut dans le temps du temps où on faisait l'élevage de nos propres nains.Le môme, à part un seul petit coup de blues le soir lorsque je lisais son histoire préférée de "Franklin"au Campanile de Cahors et une amorce de caprice au resto de la cité de l'espace à Toulouse gérée dans la classe et la douce autorité de ma virile et tendre complice, accepte désormais les légumes et termine sa gamelle.Le rite du popo: Sa maman lui met une couche lorsqu'il annonce une pèche imminente (si, si!), il démoule DANS sa couche, elle le nettoie et ça repart.Avec nous, sans AUCUN problème il évacue en direct, normal, suffisait de demander.Tu sais quoi?Le problème des enfants, ce sont les parents! (*) je sais: affluEnt de... mais là il s'agit du participe présent du verbe affluer vers...donc un A.

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