La Bourse reprend des couleurs mais reste un jeu dangereux

  

Extrait d’article du Progrès.fr

Depuis trois mois, les Bourses remontent très vite, plus vite même que la santé de l’économie. Cela a permis à des investisseurs inspirés d’amasser quelques pécules et les placements en actions redeviennent attractifs« Acheter des actions au son du canon, vendre au son du clairon », préconise un dicton boursier. Les petits malins qui le 26 mars 2009 ont placé 1 000 euros en bourse à Paris sur la base de l’indice CAC40, disposent aujourd’hui de 1 450 euros.

Bien joué. Surtout que pendant ce temps les 48 millions de détenteurs de Livret A ont amassé avec les mêmes 1 000 euros un famélique pécule de 8,50 euros ! Ce regain de vitalité des Bourses, très prononcé depuis trois mois (35 %), ne compense pas, loin de là, la fonte des PEA, comptes-titres et autres produits d’assurances provoquée par le krach boursier de 2008. Le petit porteur, nanti au 1er janvier 2008 d’un portefeuille de 10 000 euros, se contente péniblement de 6 000 euros aujourd’hui. Le chemin est donc encore long pour récupérer les mises.

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Qui sont les gagnants ? D’abord les traders qui ont résisté à la tourmente. Leurs contrats prévoient des bonus à la performance ou des commissions sur les jolis coups. Très rarement des pénalités dans le cas inverse. D’où l’affaire de la BNP, qui avait provisionné des sommes pour récompenser ses traders (59 000 euros par tête environ). Ensuite, ceux qui ont reçu des rémunérations sous forme de titres ou de stock-options au cours de cette année. Elles s’apprécient joliment. Enfin, les gros ont retrouvé une capacité d’achat de valeurs étrangement « massacrées ». Et les 13 millions de petits porteurs et détenteurs d’assurance vie ? Patience. Ce n’est ni le moment de vendre ni d’acheter.

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