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Red Bull, du plomb dans l'aile

Publié le 21 août 2009 par Mimaury

red bull verleiht fluegel by loop_oh.

crédit photo : loop oh

Pendant 13 ans il était interdit. L’Afssa, se basant sur des expériences réalisées sur des rats, avait conclu à un risque touchant le comportement de l’individu. La taurine était en cause, elle provoquerait une excitation intensive des neurones. Créé en 1987, 3.5 milliards de canettes ont d'ores et déjà été écoulées. Encore suspecté en Norvège, au Danemark, etc., il a pris place dans les distributeurs de collations français. Aucun chercheur n’ayant pu prouver le lien entre le Red Bull et un quelconque danger, et celui-ci étant vendu dans certains pays de la communauté, la France a dû se plier à la règle de la communauté. Seule disgression permise, la taurine fut un temps remplacée par l’arginine, une substance mieux connue. En effet, la taurine présente dans le Red Bull est loin de celle naturellement présente et découverte en 1950 dans la bile du taureau (d’où son nom et le logo de la marque). De synthèse, la formule magique est gardée sous le brevet déposé par son inventeur, Dietrich Mateschitz.

Suite au succès de sa demande de faire appliquer une directive européenne, celui-ci porta plainte pour préjudice commercial lié à l’interdiction de commercialisation de son produit, estimé à 300 millions d’euros, somme reclamée à la France. En mai 2008, l’Etat accepte finalement de vendre le vrai Red Bull, en échange de quoi la plainte est retirée. Des avertissements tels que « Boisson à la taurine » sont toutefois inscrits sur les canettes.


Bien connu des milieux de la nuit, vendu comme améliorant les capacités tant physiques que cérébrales, il se décline également en version dite light. Le sucre, 27 grammes (soit 3 morceaux et demi), est remplacé par le fameux aspartame. Cet atout à première vue bénéfique pour vaincre le surpoids engendre de nombreux cas de fatigue. La sur-consommation liée à des stimulateurs tels que la taurine, la caféine, les vitamines, pompe de l’énergie, or en l' absence du glucose classique présent dans le Red Bull, c’est dans les ressources mêmes de l’individu que le nécessaire est pris.


Semi-gazeuse, au bon goût de malabar, cette boisson non-alcoolisée vendue 2.40 euros remporte un grand succès auprès des jeunes. Parmis eux, 48.4% avouent la combiner à de l’alcool, souvent de la vodka. Quelques décès, principalement en Suède ont été répertoriés suite à ce type de consommation. Les réactions sont méconnues. Par des stratégies de sponsoring (formule 1, etc.), le groupe ne manque pas d’accroître sa popularité.


Des équipes de scientifiques américains ont réussi à quantifier la dose journalière maximum pouvant être ingurgitée sans risquer à terme d’être toxique pour la santé. Pas plus de 3 grammes. Une canette en contient 1, ainsi il faudrait se limiter à en boire 3 par jour.


La caféine, déjà fort présente dans nos cultures, et le sucre font partie de la composition de cette Energy Drink. Ces éléments généralement source d’insomnies, maux de tête, problèmes digestifs, etc., ont un impact plus ou moins fort sur l'individu. Tout dépend de ses caractéristiques (morphologie, état de santé, …). Il est évident que ce genre de boisson ne peut être recommandé à des personnes souffrant d’hypertension ou de maladies cardiovasculaires. De même, bien que les seuls essais réalisés concernent des populations de primates, notre fort rapprochement génétique avec ces animaux devrait nous faire prendre en considération les résultats suivants : le Red Bull serait responsable d’une augmentation anormale du nombre de fausses couches chez eux.

Malgré les pressions communautaires, la France continue de surveiller les effets à long terme d’une telle boisson.


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