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Frédéric Lefebvre (In)utile bouge encore… preuve que le ridicule ne tue pas !

Publié le 25 août 2009 par Kamizole

frederic-lefebvre-inutile-reduite.1251214741.jpgImpossible d’épingler toutes ses sarkonneries… Clio me dit qu’il devrait prochainement être nommé secrétaire d’Etat, histoire de lui faire oublier qu’il n’est plus député et lui conserver ainsi une surface médiatique. Si c’est en tant que «porte-parole» du gouvernement ainsi qu’il en fut parfois question avant les vacances gouvernementales, et qu’il ne se contente pas de lire le verbatim préparé à l’issue du Conseil des ministres comme il est de tradition, je risque de m’éclater encore bien souventes fois.

Frédéric Lefebvre ne peut s’empêcher de sarkonner. Je rappelle que ce néologisme - © mémé Kamizole, idem d’ailleurs Lefebvre (In)utile en référence aux «Petits Lu» de mon enfance - est à la croisée des chemins entre sarkonnerie et «jargonner» - terme utilisé par les orthophonistes pour décrire le langage sans queue ni tête des patients atteints d’une aphasie particulière, dite de Vernicke si ma mémoire ne m’abuse. Devra-t-on un jour lui passer la «kamizole» de force ?

:)

Cette nuit c’est un article sur Libé qui a attiré mon attention Lefebvre : «Aubry devrait repartir en vacances»… Il peut bien ironiser sur les divisions de la gauche, et donner son petit conseil à Martine Aubry : «Si elle n’est pas encore rentrée de vacances, elle devrait peut-être reprendre une semaine de plus.». A franchement parler, même si les divisions du PS m’insupportent et si je ne fais pas spécialement partie des fans de Martine Aubry, ce type de réflexions me fâche grave. Il me donnerait plutôt envie d’envoyer le sieur Lefebvre dans les cordes, d’un bon direct du droit…

«Et vlan ! passe-moi l’éponge !» - Fernand Raynaud ? A ceux qui parfois me faisaient caguer vraiment grave, j’ai souvent dit que tout en étant à gauche, j’avais une «bonne droite»… Je n’ai plus hélas beaucoup de punch depuis que je me suis cassé successivement le poignet et le coude droits – celui-ci en même temps que le gauche…

D’autant, qu’il frise le ridicule en «établissant le distinguo avec une «UMP au travail», à dix jours du camp d’été du parti à Seignosse : «l’UMP multiplie les idées et les propositions face aux divisions de la gauche», toute à «ses calculs d’appareil»

D’abord, si l’UMP multiplie les idées (?) – ce n’est sûrement pas ça qui encombre le têtiau de Lefebvre ! – quant aux propositions, point n’est besoin d’être grand clerc pour comprendre qu’il s’agira toujours de chercher comment plumer à sec le peuple et le faire passer sous les fourches caudines du Medef, tout en essayant d’assurer la réélection de Sarko en 2012.

Ensuite, s’agissant des divisions et des calculs d’appareils, je ne peux qu’être d’accord avec l’initiative de Vincent Peillon – son courant ne s’appelle-t-il pas précisément «L’espoir à gauche» ? – le week-end dernier. Comme le souligne très bien Laurent Joffrin dans son éditorial du 24 août 2009 Affinités, avec lequel je suis tout aussi d’accord qu’un précédent : Comment battre Nicolas Sarkozy ? le rassemblement proposé par Vincent Peillon engage les socialistes – du moins une partie d’entre nous - dans une dynamique qui est la seule susceptible de redonner de l’espoir autant aux militants qu’au «peuple d’opposition».

Comme l’écrit Laurent Joffrin – et si je reprends ses propos c’est bien parce que j’y souscris sans réserve,

«Le rassemblement proposé est fondé sur des valeurs communes et non sur un programme négocié au sommet, sur un réseau d’affinités et non sur une coalition de partis. (…) C’est ce qu’a initié Peillon. Il ne s’agit pas seulement de calcul électoral. Par sa simplicité amicale, par son appel à l’ouverture, par une certaine manière d’affirmer que si l’on cherche un projet commun, les différences sont moins fortes que les ressemblances, la réunion de Marseille esquisse aussi une manière différente de faire de la politique (…) la Grande Alliance, sociale, démocratique et écologique. Contre Sarkozy ? Avant tout pour préparer un après-crise qui remette à l’honneur les notions d’action collective et de justice sociale».

Je sais bien qu’une telle proposition fera débat sinon polémique au sein du PS et je me doute bien que les caciques et autres éléphanteaux la rejetteront. Il entre trop de calculs politiciens et électoralistes dans leurs manières de penser et faire la politique. A cet égard, les «journées de Marseille» me semblent bien plus importantes et fédératrices que l’Université d’été de La Rochelle !

Notamment, je suis particulièrement agacée – le mot est encore trop faible ! – par l’insistance mise par certains sur les «primaires» - qu’elles fussent «fermées», réservées aux seuls militants ou «ouvertes» à toutes les composantes de la gauche et autres courants démocrates…

Entendez bien que je ne suis nullement opposée au principe, tout au contraire, et plus elles seront ouvertes, mieux ce sera… Parce que le choix que feraient les électeurs, militants de divers partis et tendances ou simples citoyens, correspondra nécessairement à celui d’un panel très représentatif des électeurs de gauche. Un premier tour des primaires ouvertes permettant aux divers candidats de mesurer leur poids dans l’électorat de gauche – rôle tenu aujourd’hui par le 1er tour de l’élection présidentielle, avec les ravages que l’on sait pour certains…

Les deux «finalistes» devront se comporter loyalement par la suite : si le camp du perdant, quel qu’il soit – se comporte comme en 2007 à l’égard de Ségolène Royal, le camp de la gauche et des démocrates sera définitivement discrédité aux yeux de son électorat.

Je vois gros comme une maison – celle qu’il faudrait au contraire s’acharner à bien reconstruire ! – que la plupart des promoteurs de cette «exigence» des primaires la mettent en avant comme préalable et non en aboutissement logique d’un travail en profondeur sur le programme et les projets socialistes.

Or, depuis bien avant les calamiteuses élections européennes, je ne cesse de répéter que rien ne sera possible sans un tel travail et que celui-ci ne doit pas être le fait d’un aréopage de ténors du PS - proposition soutenue entre autres par Manuel Valls - mais que tous les militants doivent y être associés – c’est d’ailleurs la démarche choisie par la fédération du Val d’Oise et nous devrions nous réunir prochainement à Argenteuil.

Clio m’a dit hier qu’interrogé sur les primaires et le fait de savoir s’il y participerait, Dominique Strauss-Kahn aurait répondu qu’il n’en était pas question… qu’y avoir participé une fois lui avait servi de leçon : «on viendrait le chercher ou pas»… Quel mépris pour les militants et la démocratie !

Reste où tu es «camarade» ! Les «hommes provi-dentiels», la France en a soupé… Notez que cela ne me surprend nullement. J’en veux pour preuve un article de Serge Halimi : Cendre bourgeoise, flamme prolétarienne paru en mars 2002 dans le Monde diplomatique où il faisait la critique d’un livre de DSK, «La cendre et la plume» en mettant en évidence le mépris sinon carrément la méfiance de celui-ci à l’égard de la partie pauvre de la population… «classes dangereuses» à la sauce prétendue socialiste ?

Pour en terminer avec Frédéric Lefebvre et ses déclarations plus stupides les unes que les autres, je retiens cette dernière et savoureuse perle : Sarnez chez Peillon:«ça s’appelle une trahison»… Chacun voit midi à sa porte dit bien la sagesse populaire.

Perso, soutenant depuis mai 2007 l’idée de la «Grande alliance» dont parle Laurent Joffrin, je ne risque pas aujourd’hui de me contredire. Je la vois allant du Modem et autres courants démocrates jusqu’aux altermondia-listes, du moins ceux qui n’ont pas la tête encombrée par la puérile attente d’un «grand soir», lesquels n’ayant de toutes façons aucunement désir de participer à un mouvement ayant pour vocation de gouverner.

Je ne me souviens plus qui a osé parler, s’agissant de José Bové, d’une «alliance contre nature» entre les écologistes d’Europe-Ecologie et lui… C’est méconnaître totalement le parcours de José Bové et les motivations toujours humanistes qui ont toujours guidé ses actions.

Comment Frédéric Lefebvre ose-t-il parler de «trahison» ?

Ne lui en déplaise, le Modem n’est pas la carpette où Nicolas Sarkozy pourrait essuyer la boue –facho ? – qu’il a sous les chaussures, talonnettes comprises !

Quoique l’on puisse penser de la poussée d’urticaire géant de François Bayrou – il se voyait déjà en haut de l’affiche ! – lors de la phase terminale des élections européennes, il s’est opposé à Nicolas Sarkozy depuis 2007 sur toutes les questions de démocratie et de fonctionnement normal des institutions républicaines, bien mises à mal, ainsi que sur les mesures prises pour obvier les conséquences de la triple crise, financière, économique et sociale.

Le Modem n’a plus rien à voir avec l’ancienne UDF. La meilleure preuve en étant que la plupart de ses caciques – uniquement préoccupés de prébendes électorales - ont rejoint l’UMP.

Quand bien même cela devrait-il lui déplaire fonciè-rement, Nicolas Sarkozy et sa valetaille devront se faire à cette idée que l’UMP n’a pas de titre de propriété à faire valoir sur le Modem. Ce qui serait de surcroît faire très grave injure à nombre de ses militants et sympathisants.

La plupart de ceux et celles que je connais, sur le terrain ou par blogs interposés me sont fort sympathiques précisément parce que nous avons en partage des valeurs humanistes et une conception démocratique de l’action politique.

Et sur ce plan, je ne résiste pas à l’envie de dire «camembert» à Frédéric Lefebvre et tous ceux qui à l’UMP acceptent de voir sans états d’âme la droite extrême accueillie en son sein… Ce qui risque d’ailleurs de provoquer nombre de tiraillements. Cela défriserait même Christine Boutin ! C’est tout dire…

En revanche, je ne suis nullement étonnée de voir Eric Besson satisfait : depuis le temps que je pensais que sa pente naturelle l’entraînerait vers de Villiers…ce n’est pas Besson qui est allé vers lui mais le vicomte qui vient à sa rencontre.

Les associera-t-on pour mener campagne contre les étrangers ? Beark ! Beark ! Beark !…


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