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Vous prendrez bien un verre de Bonheur ?

Publié le 18 mai 2009 par Thomasmars
Vous prendrez bien un verre de Bonheur ?The Alphen - à la sortie du Cap, Afrique du Sud
Ca fait tout drôle de consulter les offres d’emploi depuis l’autre bout du monde ! J’ai appris récemment qu’on allait fermer mon compte en banque, j’ai alors décidé de rédiger mon CV. Mais quel CV pour quel boulot ? Depuis mon depart, j’ai retrouvé certains amis. Karelle que j’ai rencontrée à la fac voici environ 15 ans de cela m’a aidé en passant quelques coups de fil. Elle a également insisté pour combler mon déficit. J’ai d’abord été surpris. “Oh ! Tu es sérieuse ?” Elle m’a répondu à peu près ceci: “J’ai des économies. C’est fait pour les amis qui en ont besoin.” Et puis j’ai réfléchi. “Non, non! Ce n’est pas la peine. Mes créanciers vont se jeter dessus comme des chacals sur leur proie. Oui, ça serait utile, mais ça ne me paiera pas mes tickets de métro ni les courses pour mes quelques repas à Paris.” Ainsi donc elle m’a envoyé l’argent via Western Union. De l’argent que j’ai reçu immédiatement. “Bois un verre de ce délicieux chardonnay qu’ils ont à ma santé!” m’a-t-elle dit. De l’autre côté de la rue, au Manhattan Café de Sea Point, ils ne servent au verre que du sauvignon blanc. J’ai donc choisi d’acheter une bouteille de chardonnay au Pick’n’Pay. C’est avec une appellation très maline qu’ils m’ont eu. J’ai acheté le vin répondant au doux nom de “Le Bonheur”. J’ai bu un verre à la santé de Karelle, et à celle des gens qui m’ont aidé à survivre à ce long périple. A ceux qui m’ont permis d’en profiter pleinement.
Vous prendrez bien un verre de Bonheur ?J’étais en train de siroter un verre de Bonheur dans ma baignoire quand Paul a appelé. Il était en avance. Bon, eh bien, je me raserai demain, me suis-je dit. Lui et Paloma (sa chienne) m’attendaient dans la voiture. Nous nous rencontrions pour la première fois. Sur la route nous menant à Constantia, une très jolie région viticole à la sortie du Cap où il m’emmenait déjeuner, nous avons beaucoup bavardé. J’ai répondu aux nombreuses questions qu’il brûlait de poser. Il avait lu quelque part que lorsqu’on a l’instinct de survie chevillé au corps, on est capable de prendre un billet d’avion et de partir au bout du monde. Je ne peux qu’approuver. Puisque c’est ce que j’ai fait il y a deux mois. Voyez-vous, c’est ainsi que je rencontre des gens. Ils lisent mon blog. Certains demeurent intrigués et souhaitent en savoir advantage. J’ai l’air de tout raconter comme ça sur ma disparition mais en fait, non. Et je suis loin d’être le seul à avoir une telle histoire à partager. Oh ça, non ! (désolé, mais je vais garder pour moi l’histoire de Paul ; j’ignore s’il a envie de parler de sa disparition ; j’écris un blog, pas lui). Bref. Nous savourions le déjeuner, assis à la terrasse sous des chênes centenaires, au domaine, The Alphen lorsqu’il s’est mis à pleuvoir. Nous avions bu une bouteille de chardonnay – Paul est lui aussi un amateur de chardonnay. Nous nous sommes réfugiés à l’intérieur du Boer ‘n Brit pub et de nouveau, nous avons bu un verre de chardonnay, un autre, près du feu de cheminée. “Que veux-tu voir de l’Afrique du Sud que tu n’as pas encore vu ?” m’interroge Paul. Je savais d’instinct qu’il trouverait un moyen de m’y conduire. En fait, avant de me raccompagner chez moi, il m’a emmené voir la vue spectaculaire que l’on a du Cap depuis Signal Hill – on y contemple la ville qui déploie rues et buildings le long de l’Océan Atlantique.

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