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la gentillesse des étrangers (1)

Publié le 05 mai 2009 par Thomasmars
la gentillesse des étrangers (1)Des étrangers qui sont devenus des amis à Hout Bay
Il y a une citation dans Un Tramway nommé Désir, la pièce et le film adapté de la pièce écrite par Tennessee Williams, à laquelle j’ai souvent pensé : « J’ai toujours dépendu de la gentillesse d’étrangers », dit Blanche Dubois, la sœur de Stella, dans une scène tragique durant laquelle on l’emmène vers un asile psychiatrique. J’ignore si l’on m’attend quelque part dans un hôpital en France – un lit, un psychiatre. Mais j’ai l’intention d’avoir l’avis d’un spécialiste sur ma disparition. Oui, je radote. J’ai écrit ici-même qu’une disparition équivalait à peu de choses près à un suicide. Bref… lors de ce voyage personnel, j’ai rencontré des gens formidables qui ont déployé à mon égard des trésors de gentillesse. J’ai probablement abusé de la complainte – aujourd’hui, je fais tout pour lui couper le clapet. Lorsque j’ai quitté la France, j’étais dépressif, je vois mal comment la dépression se serait évaporée. Si tu lis ceci, Lezanne, navré mais je ne suis toujours pas d’accord avec toi, la dépression ne disparaît pas parce qu’on décide un matin de se lever et de faire quelque chose de sa journée. Parfois, la dépression dépasse l’entendement, la logique ou la volonté. Néanmoins, tes nombreux efforts pour me divertir, pour me présenter tes amis, m’ont rendu plus optimiste sur la générosité humaine. Et si ton français devait s’améliorer ou empirer quand je quitterai ce pays, je serai le seul fautif.
C’est incroyable comme des étrangers peuvent rapidement devenir amis. Jonathan ne m’a pas posé une seule question sur les raisons de mon état second – j’avais beau dissimuler mes états d’âme, il savait que j’avais besoin de gentillesse. J’ai rencontré sa mère, son père, et ses amis aussi. Ils m’ont démontré que les Sud-Africains pouvaient être chaleureux, accueillants… et plus soucieux de mon bien-être que de leur garde-robe : la preuve, les deux paires de jeans que Jonathan m’a données.
Non, non ! Je n’ai demandé la charité à personne ! Seulement, je ne peux pas affirmer que je suis un touriste alors que je ne fais pas de tourisme. Je ne peux pas dire que je me promène, que je profite des merveilles dont regorge l’Afrique du Sud alors que je suis en convalescence.
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