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Le cloueur de planches

Publié le 09 octobre 2007 par Frednetick

Où va t-on? Est-ce que quelqu’un à vraiment comprit où lon voulait nous amener? Une direction dans laquelle il faudrait marcher, un chemin qu’il faudrait suivre je veux bien mais un point de chute je me demande encore.

J’ai bien compris qu’il fallait planter des clous. Cela au moins ont a été clair avec nous, il faut clouer des planches, faire en sorte que tout le monde puisse clouer plus de planche pour être payé plus (normal, plus on cloue de planche plus on nous paye des planches clouées, vu que la réflexion sur le fait de savoir qui va nous acheter des planches clouées n’existe pas).

Bien sûr il a ceux qui clouent déjà des planches et ceux qui voudraient bien en clouer. Mais eux ils sont en général trop peu formés pour planter des clous, c’est dommage, tant il est vrai que clouer des planches est un métier hyper compliqué et que la productivité horaire est importante vu que les chinois eux ils clouent des planches pour bien moins cher, même si leurs planches c’est de la merde et que leurs clous sont rouillés exprès pour faire attrapper le tétéanos aux gentils enfants pas chinois.1

Pourtant personne ne nous dit vraiment pourquoi il faut clouer des planches. Pour faire un pont, une maison, un meuble? A qui servira la maison? Qu’est-ce que traversera le pont? Qui utilisera le meuble?

Sais pas. Si d’aventure quelqu’un sait il peut faire passer le message, ça rendra tout le monde moins con.

Pour quitter la métaphore des planches et en revenir, pour ceux qui ont des clous plantés dans la tête, à la vraie vie, que nous propose t-on? Que répond notre président lorsque l’on a l’outrecuidance de questionner son projet de société?

Qu’il veut réhabiliter le travail. Et les thuriféraires d’applaudir bien fort comme les bleus dans le vestiaire après la victoire contre les vilains blacks2 si l’on en croit le député Alain Joyandet dans les Echos3 : Merci monsieur le président.

Et l’auteur de ce blog de se demander, malotru qu’il est, depuis quand le travail est un projet de société. Depuis quand, selon les termes d’un jean baptiste célèbre vit-on pour manger?

Mais alors ce ne serait pas le travail lui même qui serait in fine le projet de société, mais la croissance qu’implique la réhabilitation du travail? Allélouia !!

Pourtant ce maudit sourcil ne veut pas se baisser, et continue de défier l’évidence que seuls les esprits faibles ne peuvent percevoir. En quoi la croissance est-elle une fin? Elle n’en est pas une.

Ahhhhhhhh mais que voilà une révélation. Il existe donc un réel projet de société, palpable par tous, qui soude tout un chacun vers un but commun, n’est-ce pas? Oui la réussite, clame les adorateurs, la réussite, la réussite, la  réussite!!!

La réussite oui, mais l’individuelle ou la collective?

Ah ça, c’est une question qui fâche, mais l’on aurait tendance à dire la réussite individuelle. A Chacun selon ses mérites, à chacun selon ses talents.

Fort bien, voilà donc une belle et riche idée. On passera sur la réserve gauchiste qui voudrait qu’en travaillant à sa réussite personnelle on a légrèement tendance à essayer des dézinguer les autres pour rester sur le plan des politiques publiques.

Soit, il faut réussir personnellement. Donc tout le monde étant égal sur la ligne de départ, celui qui franchit la ligne d’arrivée le premier a gagné c’est ça?

Oui enfin presque parceque c’est difficile vous comprenez de remettre tout le monde à &zéro vu que mon électorat il est principalement fait de gens qui laissent un bon matelas pour les coups durs à leurs enfants et que blabalblabla..

Donc le projet de société que vous nous proposez monsieur le président, c’est celui d’une course dans laquelle certains courrent à pied et d’autres roulent à vélos, sans handicap pour compenser et le premier qui arrive au bout a gagné. L’enfance de l’art.

Ah ben voilà, pourquoi vous ne le dites pas franchement alors hein? Y’a pas de honte à ne pas aimer les petites gens. Faut juste assumer, c’est tout.

Pour tous les cloueurs de planches, vous bilez pas on construit un meuble mais il n’ira pas dans votre salon, vous risqueriez de le saloper avec vos manières de rustres, n’y voyez rien de personnel, c’est purement idéologique.

  1. pas de bol - ahahaha- chez nous contrairement à chez eux, on ne meure plus guère du tétanos, vu que notre système de santé il marche plutôt pas mal alors que le leur, ah ben ils en ont pas..oops [Retour]
  2. personne ou presque n’a jugé bon d’ailleurs de préciser que nous gagnons sur une erreur d’arbitrage, dans ce sens là ça va [Retour]
  3. Dans un fabuleux et improbable numéro de lèche présidentiel, qualification directe en dernière semaine [Retour]
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